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Des cheminots proposent aux étudiants de les conduire en voiture aux examens: êtes-vous satisfaits?

Des cheminots proposent aux étudiants de les conduire en voiture aux examens: êtes-vous satisfaits?
 
 

Des cheminots proposent depuis vendredi aux étudiants de les amener à leur lieu d'examen s'ils ne peuvent s'y rendre à cause de la grève annoncée au mois de janvier. Ils ont lancé une page sur Facebook intitulée "Ma portière t'est ouverte". Une nouvelle également annoncée en direct dans notre émission C'est pas tous les jours dimanche.

L'offre prend la forme d'un service de co-voiturage. Elle s'adresse aux étudiants qui seraient en examen un des jours de grève, qui ne "kottent" pas et ne pourraient pas loger chez un ami, et n'ont d'autre moyen de locomotion que le train. Les modalités de transport seront annoncées sur Facebook. "Parce que nous ne sommes pas les crapules qu'on veut te faire croire que nous sommes!", soulignent les auteurs de cette initiative qui disent ne pas être heureux des tracas occasionnés par leurs actions. "Tu râles parce que tu te sens pris en otage, parce que les médias te persuadent que les cheminots font grève juste pour t'embêter. Mais ce que tu oublies, c'est que nous faisons partie d'un service public, que nous détestons cette situation, que nous défendons notre travail que nous aimons et voulons le meilleur pour nous et nos usagers".

L'action en est au stade du préavis de grève. Lundi aura lieu une réunion de conciliation à la SNCB avant une commission paritaire mercredi. La situation semble toutefois bloquée depuis mercredi passé, quand les syndicats ont rejeté le projet d'accord présenté par la direction. A entendre les représentants des travailleurs, le problème se trouve au gouvernement qui a imposé des économies considérables aux sociétés de chemin de fer. "Ces discussions ont lieu parce que le gouvernement nous impose trois milliards d'économie", a expliqué la responsable générale de la CSC-Transcom, Marianne Lerouge sur RTL-TVi.




"Ce que la direction de la SNCB propose, c'est de mettre un terme aux exagérations du passé"

De son côté, l'ancien patron de la SNCB Marc Descheemaeker, passé en 2014 dans les rangs de la N-VA, pointe la responsabilité des syndicalistes francophones dans les tensions qui agitent les chemins de fer. Selon lui, ils sont noyautés par le PTB. "Pour la première fois, il y a un ministre de tutelle qui veut mettre un terme aux abus du passé. C'est un moment historique", a déclaré M. Descheemaeker sur la VRT. 

D'après lui, les syndicalistes flamands sont prêts à participer à une réforme structurelle du rail belge. "La possibilité existe, principalement du côté néerlandophone, que les présidents des syndicats se joignent à cette prise de conscience. Les syndicats doivent peut-être penser à s'adapter à la réalité géographique de ce pays", a-t-il affirmé. "J'ai vraiment des craintes pour l'avenir de tout le groupe de chemin de fer si ces syndicats ne sont pas en mesure de faire ce bond de trente ans", a-t-il ajouté.

Administrateur-délégué de la SNCB de 1987 à 2002 et ancien secrétaire d'Etat, Etienne Schouppe (CD&V) invite lui aussi le rail belge à se réformer. "Ce que la direction de la SNCB propose aujourd'hui, c'est de mettre un terme aux exagérations du passé et qui sont la conséquence de la structure malheureuse dans laquelle l'entreprise a dû travailler pendant des années", a-t-il expliqué. Ces changements sont vitaux, à ses yeux: "le chemin de fer subsistera mais si la SNCB ne change pas, elle n'y sera plus dans dix ans".



 

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