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Cette étudiante était au parc de la Boverie mercredi: "Mon besoin de contacts sociaux primait sur la crise Covid"

 
 

Cette semaine, des parcs ont été pris d'assaut par des centaines de jeunes, notamment celui de la Boverie à Liège. Les bulles sociales ont largement éclaté, les masques étaient les grands absents de ces retrouvailles. Une jeune étudiante était présente sur place, elle a souhaité témoigner anonymement dans C'est pas tous les jours dimanche.

Mercredi, elle était dans le parc de la Boverie pour passer du temps avec ses amis. Une étudiante a souhaité témoigner anonymement dans C'est pas tous les jours dimanche. Elle a expliqué son mal-être par rapport aux cours qu'elle suit en distanciel depuis presqu'un an. "On a eu, depuis le début de l'année, trois semaines de cours. On a aucun contact social, à part notre ordinateur. Mon rythme de vie, c'est me lever, manger, être devant mon ordinateur. On ne peut plus voir nos grands-parents, on ne peut plus rien faire du tout. On paie des kots, on a aucune aide. Notre rythme de vie est complètement chamboulé et en un an, à aucun moment, on a entendu parler des étudiants."

"Les étudiants appellent à l'aide"

Même si elle admet qu'il était "totalement inconscient" de se rassembler en si grand nombre dans le parc de la Boverie, elle explique: "personnellement, et je pense que c'est l'avis de tous les étudiants, à un moment, mon besoin de contacts sociaux primait sur la crise Covid". "Il serait vraiment temps que le gouvernement fasse quelque chose, ne serait-ce qu'un jour de cours en présentiel, cela nous ferait tellement de bien. Si on en arrive à des rassemblements pareils, ce n'est pas pour rien. C'est un signe. Les étudiants appellent à l'aide. Beaucoup de gens dans mon entourage sont en dépression, en décrochage scolaire, anxieux, qui font des crises d'angoisse… Ce n'est pas normal des comportements pareils. Ce n'est pas normal du tout. Il faut vraiment qu'il y ait des changements parce que ça ne va pas s'arranger, que du contraire."

Cette étudiante l'affirme, elle a respecté les mesures sanitaires jusqu'à présent. "Pendant le confinement total, je n'ai vu personne. En début d'année, j'ai restreint mes contacts. Quand j'ai eu le Covid, je me suis mise en quarantaine pendant deux semaines. Après, j'ai encore restreint mes contacts, sauf que je suis arrivée en blocus en janvier et j'étais dépitée par la situation. D'ailleurs, mes résultats scolaires s'en sont faits ressentir. J'étais liquidée, vidée par la situation. Je me suis retrouvée à la Boverie. Ce n'était pas bien, je l'assume totalement. Mais à refaire, je le referais parce que ça m'a permis à un moment de ne pas penser à cette crise."


 

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