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#lundi14septembre: pourquoi les filles ont-elles voulu s'habiller différemment à l'école?

 
#lundi14septembre
 

C’est un mouvement qui est parti des réseaux sociaux: le hashtag #lundi14septembre invitait les jeunes filles à s’habiller de manière “provocante” en ce lundi de canicule. Le but des participantes : s’opposer aux discriminations sexistes, aux propos déplacés de la part des hommes et dénoncer les règlements d’ordre intérieur qu’elles estiment trop stricts dans certaines écoles.

A la veille du 14 septembre, s’est lancé en Belgique le #lundi14septembre qui invitait les filles à venir à l’école habillée comme elle le souhaitait, voire de manière "provocante". Ambre est arrivée dans son école de Wavre avec un t-shirt laissant entrevoir son nombril. Comme beaucoup d’élèves à Bruxelles et en Wallonie, elle a bravé le règlement et a été sanctionnée.

"C’est pas une épaule dénudée qui va envoyer un message vulgaire."

"J’ai eu une remarque dans mon journal de classe et j’ai quatre heures de nettoyage parce que ma tenue était ‘indécente’." Ambre ne comprend pas le fait de ne pas pouvoir s’exprimer au travers de son habit alors que l’école prône l’expression de la personnalité de chacun. "Je voulais surtout montrer le fait qu’il y a beaucoup de différences entre les filles et les garçons. Par exemple, au cours de sport, le garçon va avoir chaud, il va retirer son t-shirt et être torse nu. Il ne va pas être incendié. Et nous, sous 30 degrés, on ne peut pas avoir de t-shirts à bretelles."

"Dans une des écoles que j’ai fréquentées, une éducatrice se baladait avec une latte dans la cour pour mesurer les jupes des filles."

Sylvie Demeerssman est la directrice d’une autre école, Saint-Henri à Comines. Elle a renvoyé des jeunes filles chez elles car leurs tenues contrevenaient au règlement d’ordre intérieur. "Nous avons été déçus, nous sommes une école où on prône la tolérance. On a fait déjà toute une série d’actions pour l’égalité homme-femme. S’ils nous avaient dit que c’était un mouvement pour lutter contre la discrimination, on aurait pu soutenir le mouvement, on aurait pu faire ça autrement. Il y a eu confusion entre un mouvement de défense des droits de la femme et un règlement d’ordre intérieur."


 

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