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"La Belgique est à la croisée des chemins": se dirige-t-on vers un referendum sur la séparation du pays? (vidéo)

 
 

La Belgique traverse une grave crise, sans doute la première vraie crise existentielle depuis des décennies. Devrait-on se diriger vers un referendum sur la séparation du pays? C'est la question soulevée par Marc Uyttendaele, professeur de droit constitutionnel à l'ULB, lors de l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI).

Il y a quelques jours, Marc Uyttendaele, professeur de droit constitutionnel à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), a évoqué dans les colonnes du journal Le Soir la crise politique que traverse le pays. "C'est sans doute la première vraie cris existentielle que l'on traverse depuis des décennies", avait-il notamment déclaré.

Sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI), il a précisé sa pensée. "Il n'y a pas deux démocraties, mais il y a deux sociétés de plus en plus antinomiques. La Flandre vote de plus en plus à droite, la Wallonie vote de plus en plus à gauche. Ces deux sociétés peuvent très difficilement cohabiter dans un ensemble commun. Il y aussi près de 45% des électeurs flamands qui ont voté pour des partis séparatistes. C'est un problème existentiel. Il est important, si on ne trouve pas de solution à la crise actuelle, qu'on ait le courage de poser les vraies questions. Le pays est-il en danger? Le pays est à la croisée des chemins, c'est une évidence. Il faudra donner la possibilité au peuple, tant au Nord qu'au Sud du pays de se prononcer sur l'avenir de la Belgique (...) Je ne suis pas certain qu'il y ait un attachement aussi profond que cela à la Belgique au Sud du pays. Est-ce que je veux la scission du pays? Moi, je ne veux rien! Je suis là pour poser les questions. C'est vrai qu'il est extrêmement douloureux, notamment sur le plan des valeurs, de devoir supporter un pays qui est gouverné, par exemple, par quelqu'un comme Theo Francken qui fait de la démagogie à la lisière du racisme et dans lequel nombre de francophones ne se retrouvent pas. Donc, ces questions se posent et je crois que cela libérerait le monde politique que le peuple y réponde...".

"Je ne suis pas pour le referendum. Mais si on le fait, pourquoi pas! A une grande condition: que l'on respecte le résultat", a répondu Isolde Van den Eynde, journaliste politique pour le journal néerlandophone Het Laatste Nieuws, en pensant à la question royale fin des années 1940.

"C'est clair que s'il y a un referendum et que demain la Flandre veut son indépendance, il faudra se mettre à table pour la négocier", a conclu Marc Uyttendaele.


 

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