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"J'ai vu ma vie défiler": Julie raconte son CALVAIRE durant 8 ans (vidéo)

 
 

En Belgique, une femme meurt sous les coups de son (ex-)compagnon tous les 10 jours. Cette semaine, deux jeunes femmes ont encore une fois été tuées faisant grimper le nombre de victimes de féminicide à 21 depuis le début de l’année 2019. Point commun entre les deux affaires : les deux hommes étaient connus de la justice. Et cela peut arriver à n'importe qui, n'importe quand, n'importe où et alors qu'on ne se doute de rien. Une témoin raconte le calvaire qu'elle a vécu.

Julie Leclercq, conseillère communale à Engis et candidate à la présidence du parti DéFI, a été victime de violences physiques de la part de son compagnon avec qui elle était en relation durant 8 ans et ce, sans "aucune raison", explique-t-elle sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI). "Je pense que c'est un endoctrinement progressif avec une manipulation qui est de plus en plus grande. Et puis, un beau jour, on arrive à de la violence physique. C'est à partir de ce moment-là que j'ai mis un terme à notre relation Oui, j'ai cru mourir. J'ai vu ma vie défiler en deux minutes. C'est suite à une thérapie que j'ai suivi que j'ai milité durant deux ans et que je me suis lancé en politique".

Avant le début de l'émission, elle a indiqué qu'elle était comme "enfermée dans une cage": "Oui, 24h/24, je devais être à sa disposition. Même quand j'allais travailler, c'était 'où tu vas?' Je devais être disponible à 100% pour lui...".

Autre effet: elle était totalement isolée socialement. "Ce sont des petites choses progressives. Puis, je me dispute avec tous mes amis... pour lui".

70% des plaintes classées sans suite

Au final, Julie a porté plainte 15 jours après des violences physiques subies. Mais c'était trop tard. "Cela a été classé sans suite, parce qu'on n'a pas assez de preuves...".

Pour information, 70% des plaintes sont classées sans suite en Belgique. "La difficulté principale, c'est l'absence de plainte car la victime porte plainte tardivement. Aussi, le Parquet n'a pas toujours une vision correcte sur la personne présumée auteur. On ne connaît pas son profil psychologique général non plus. Mais tout cela demande du temps, des moyens et une priorisation de ce type de dossier", détaille Magali Clavie, présidente de la Commission d'avis et d'enquête du Conseil supérieur de la Justice.


 

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