Vous cherchez une voiture? C'est peut-être le moment de réaliser une bonne affaire. À partir de ce 1er septembre, tout nouveau véhicule devra être homologué avec la nouvelle norme WLTP, plus stricte que la précédente, la norme NEDC. Sauf que certains constructeurs ont visiblement eu des difficultés avec la nouvelle norme. Certains ont donc immatriculé leur véhicule sous l'ancienne norme et les vendent aujourd'hui pratiquement au prix de l'occasion.
C’est le résultat du scandale du dieselgate. Après avoir constaté les fraudes visant à réduire les émissions polluantes lors des tests d’homologation, l’Europe a décidé à partir du 1er septembre d’imposer aux constructeurs automobiles une nouvelle norme.
Le secteur va passer de la norme NEDC à WLTP: comprenez qu'il s'agit d'une norme plus exigeante sur les émissions de CO2 et sur la consommation de carburant. "L'ancienne norme datait des années septante, et donc était calquée sur la technologie automobile des années septante. Énormément de choses ont évolué depuis, des moteurs qui sont nettement plus performants, de nouvelles technologies, des voitures hybrides, électriques… Donc il fallait une nouvelle norme", explique Joost Kaesemans, porte-parole de la Fédération belge de l'industrie automobile et du cycle (Febiac).
La seule solution pour nous, c'était de les immatriculer au nom du garage
Dès ce dimanche, les véhicules neufs avec l’ancienne homologation ne pourront donc plus être vendus. Et il en reste sur le marché de l’automobile, c’est le cas chez un vendeur de voitures que nous avons rencontré. Il a été contraint de trouver une alternative. "La seule solution pour nous, c'était de les immatriculer au nom du garage parce qu'à partir du 1er septembre, on ne sait plus les immatriculer en Belgique", confie Michel Deman, vendeur de voitures d'une marque allemande haut de gamme.
Elles sont devenues des voitures d'occasion même si elles n'ont pas roulé
Ce n’est donc pas un hasard si le nombre d’immatriculations en Belgique a particulièrement augmenté ces dernières semaines: 45.000 rien qu’au mois de juillet selon un quotidien flamand. Les constructeurs veulent écouler leur stock, quitte à vendre du neuf au prix de l’occasion. "Elles sont devenues des voitures d'occasion même si elles n'ont pas roulé beaucoup, voire pas du tout. Mais plus jamais on ne pourra les vendre au prix du neuf. Donc effectivement il y a peut-être des bonnes occasions à faire", indique Joost Kaesemans, de la Febiac.
Certains constructeurs automobiles auraient perdu jusqu’à 10 % sur le prix de vente. Un manque à gagner pour le secteur et peut être une bonne affaire pour les futurs acquéreurs.
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