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Les parcs animaliers contraires au bien-être animal selon le bourgmestre d'Ixelles: voici la réaction de Pairi Daiza

 
 

Comme nous vous l'apprenions ce matin, selon une information dévoilée par Sudpresse, les écoles communales d'Ixelles ne pourront plus visiter des parcs animaliers avec leurs classes. Le bourgmestre d'Ixelles a expliqué les raisons de cette interdiction au micro RTL INFO d'Emmanuel Tallarico: "On a plutôt voulu ne pas privilégier des activités qui sont contraires aux définitions du bien-être animal. Le fait d'avoir des animaux sauvages en captivité est contraire à la définition du bien-être animal, on s'est donc dit que dans un objectif pédagogique, ce n'est pas le rôle de l'école de les amener dans ce type d'endroits. Après, ils existent, ils peuvent y aller en dehors de l'école, on ne juge personne, et les gens font comme ils veulent. Mais pour l'école, comme il y a peu d'activités et peu de moments où on peut sortir, on essaye de choisir correctement les sorties qu'on peut organiser avec la commune".

"Je ne comprends pas très bien la réaction disproportionnée et agressive de Pairi Daiza"

Le parc animalier Pairi Daiza, informé de cette décision, l'a assez logiquement déplorée: "Je ne comprends pas très bien la réaction disproportionnée et agressive de Pairi Daiza, parce que nous on ne fait la guerre à personne. On définit simplement les endroits et le type d'activités qu'on a envie de soutenir", réagit le bourgmestre.

"C'est une décision consternante"

Nous avons voulu confronter le parc situé à Brugelette à ces propos. Claire Gillissen, la porte-parole de Pairi Daiza, les a qualifiés de "jugement très simpliste et peu documenté". Elle a répondu en direct aux questions d'Olivier Schoonejans dans le RTL INFO 13H. "C'est une décision consternante, parce qu'elle ne prend pas du tout en compte une documentation bien fouillée, qui explique que dans le monde les espèces animales sont en extrême danger. Parler du bien-être animal dans la nature sauvage c'est déjà une très grande méconnaissance. D'autre part, l'autre méconnaissance, c'est mettre à rien le rôle très important que les parcs animaliers ont à jouer dans la sensibilisation du public à la préservation de la nature et aussi dans les actions concrètes que les parcs animaliers peuvent mener pour protéger et conserver les espèces. Donc pour nous, cette décision est complètement simpliste et incompréhensible".

"Le bien-être animal, c'est vraiment quelque chose qui nous tient à cœur"

La commune d'Ixelles estime que les animaux ne sont pas à leur place dans un parc animalier. Que répond le parc ? "Il faut d'abord rappeler plusieurs éléments. Les animaux qui sont en captivité dans un parc animalier comme Pairi Daiza sont tous nés en captivité. C'est important de souligner qu'on ne les prélève pas de la nature, bien évidemment. Il est important aussi de dire que nous pensons tous que dans un monde idéal, il n'y aurait pas de parc animalier, les animaux et les hommes vivraient dans une parfaite harmonie, mais ce n'est pas du tout le cas. A cause de l'activité humaine, ces animaux sont en train de mourir un peu partout dans le monde. Le bien-être animal, c'est vraiment quelque chose qui nous tient à cœur, tant à l'intérieur du parc, donc dans les enclos qui sont bien plus grands que ce que la législation nous le demande, dans les enrichissements, c’est-à-dire les sortes de jeux que nous offrons aux animaux pour essayer de leur permettre d'avoir un comportement qui soit plus ou moins le même que ce qu'on aurait dans la nature, dans un monde idéal".

Des actions concrètes

La porte-parole estime également que Pairi Daiza pose des actions concrètes en dehors de l'enceinte du parc, via la fondation, afin par exemple de participer à de grands programmes intereuropéens et mondiaux de conservation et de protection du patrimoine génétique des espèces. "Il y a de la reproduction, il y a des projets de réintroduction de certaines espèces qui ont disparu comme par exemple les Aras de Spix, qui sont ces jolis perroquets bleus qui n'existent plus dans la nature depuis 20 ans, et qu'avec d'autres partenaires, nous allons réintroduire dès le mois de février ou mars prochain, au Brésil dans leur milieu naturel".


 

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