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Younès a combattu dans les rangs de l'Etat islamique pendant six semaines en Syrie et témoigne

Younès a combattu dans les rangs de l'Etat islamique pendant six semaines en Syrie et témoigne
 
 

Younès est l'un des premiers combattants du groupe terroriste Etat islamique à s'exprimer à son retour de Syrie. Ce malinois de 26 ans ne regrette rien de son passage à Alep.

Younès, 26 ans, originaire de Malines et converti à l’islam, a passé six semaines à Alep au côté du groupe terroriste Etat islamique. Il était l’un des fossoyeurs parmi les membres de Daech. "Je ne regrette pas, vraiment parce que c’est choisir avec le cœur. C’est choisir parce que je sais qu’il y a une place qui est mieux qu’ici pour le musulman. La situation, l’atmosphère islamique, nous on ne trouve pas ça ici ", commente-t-il au micro d’Éric Van Duyse pour RTL TVi. Younès est rentré de Syrie en 2014. Si il a quitté les rangs de l’organisation, c’est pour retrouver sa femme et non pas à cause des exactions qu’il dit désapprouver.


"Eux ont une tranquillité là-bas, c’est le top"

Le jeune homme est un ancien membre du groupe Sharia4Belgium et il a passé deux mois en prison à son retour de Syrie. Il est aujourd’hui libre. Pour Younès, le califat islamique en Syrie est un endroit parfait, très différent de ce que disent d’autres radicaux revenus d’Irak ou de Syrie. On ne peut exclure qu’il s’agisse de propos à but de propagande pour inviter les jeunes à partir à leur tour. "C’est possible de retourner, mais la question c’est : ‘Qui est intéressé de retourner ici ? Parce qu’eux ont une tranquillité là-bas, c’est le top", explique-t-il.


"Si les autorités n’arrivent pas à communiquer avec eux, qui va le faire ?"

Aujourd’hui, Younès est pris en charge. Montasser Alde’emeh est un chercheur belgo-palestinien qui a créé un centre de déradicalisation pour détourner les jeunes de l’extrémisme violent. Il tente de cadrer le jeune homme dont les propos peuvent faire peur. "J’essaie de parler avec lui, de canaliser ses frustrations. On parle beaucoup sur les gens comme lui, mais pas avec les gens comme lui. Si les autorités n’arrivent pas à communiquer avec eux, qui va le faire ? Dans mon centre je réunis des gens avec qui il est légitime de parler. Les mères des gens partis, des gens qui reviennent de Syrie et des avocats. On ne peut pas avancer qu’en discutant", fait remarquer Montasser.

Younès affirme qu’il n’est pas un terroriste, mais il se dit radical. Il espère qu’après la guerre, le califat verra le jour pour s’y installer avec sa famille.


 

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