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Vous souffrez d’un angiome ? Cette découverte belge va vous changer la vie

 
 

C'est une avancée d'une importance mondiale qui a été réalisée par deux professeurs de l'UCL et des cliniques universitaires Saint-Luc. Ils ont découvert une thérapie médicamenteuse permettant d'améliorer de manière impressionnante la qualité de vie des personnes souffrant de malformations veineuses.

La malformation veineuse est un type d'angiome qui touche près d'une personne sur 2000, soit environ 60 000 personnes en Belgique. Il s'agit d'une maladie chronique, rarement guérissable qui est localisée dans les veines. Elle est responsable de faiblesses musculaires et de saignements. Elle amoindrit également la qualité de vie des patients, qui se voient incapables de mener une vie normale. La découverte des chercheurs de l'UCL offre un nouvel espoir aux personnes atteintes par cette maladie.


La qualité de vie des patients transformée

Cette thérapie médicamenteuse se base sur la Rapamycin, un médicament déjà utilisé pour d'autres pathologies. Après des tests concluant sur des souris, la rapamycine a été testée sur des patients présentant des malformations veineuses détériorant leur vie quotidienne malgré les traitements conventionnels. Ils ont vu leur qualité de vie transformée. La qualité de vie des patients a augmenté de 30 à 90%. La douleur a diminué, les saignements journaliers (présents chez 2 patients sur 6) et responsable d'anémie chronique se sont arrêtés et la taille des lésions a diminué.


"Ma vie a changé du tout au tout"

Albert souffre d’un angiome depuis la naissance. Il a participé à l’essai clinique de l’UCL. "Je n’ai pas mis longtemps à voir les effets positifs de la molécule, a-t-il expliqué à Antonio Solimando pour Bel-RTL. Entre un et deux mois après avoir commencé le traitement, je voyais une grande différence au niveau des gonflements et de la douleur". Une véritable révolution dans la vie d’Albert. "Avant le traitement, c’était à un point tel que je ne pouvais pas me permettre de rouler en voiture pendant une heure ou deux maximum. Après, je devais m’arrêter et marcher pour faire circuler le sang et espérer que l’angiome dégonfle. Depuis que j’ai commencé le traitement, ma qualité de vie a changé du tout au tout".


20 années de recherche

Jusqu'ici les traitements conventionnels de ces malformations veineuses relevaient de la chirurgie ou de la scléropathie (l’injection d'un produit visant à détruire les veines malades). L'étude des équipes du  professeur Miikka Vikkula du laboratoire de génétique moléculaire humaine de l'institut de Duve (UCL) et du Professeur Laurence Boon du centre des malformations vasculaires des Cliniques universitaires Saint-Luc se base sur 20 années de recherches. Cette étude sera publiée dans le prochaine édition du prestigieux "Journal of Clinical Investigation".


 

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