En ce moment
 
 

Vers une grève de la police locale? Voici ce que demandent les syndicats

 
 

Le front commun syndical a décidé d'introduire un préavis de grève pour la police locale, a appris Belga lundi. Ce préavis couvrira toutes les actions des zones de police locale du 1er décembre 2021 au 31 janvier 2022.

Les 185 zones de police locale déposent aujourd'hui un préavis de grève, qui s'ajoute à celui lancé samedi par la police fédérale. Ce préavis pourra être retiré en cas d'avancée jugée suffisante par les syndicats lors de la prochaine négociation. La date du 17 novembre est évoquée, mais doit encore être confirmée, a indiqué Vincent Gilles, président du SLFP Police, syndicat libre de la fonction publique. D'ici à cette future négociation, les syndicats refuseront de participer à d'autres réunions ou groupes de travail, a-t-il poursuivi.

Le front commun - composé de la CGSP, la CSC, le SLFP et le SNPS - planche par ailleurs sur un calendrier complet d'actions pour les deux mois à venir. Grèves du zèle, actions coup de poing, l'hiver sera très chaud chez les 55.000 policiers. "Les aéroports ont déjà bien montré comment nous pouvions jouer sur l'aspect économique et s'il faut faire encore mieux, on le fera", assure Eddy Quaino, délégué CGSP.

"Après 20 ans, les gens espèrent autre chose que des cacahuètes"

Les revendications des syndicats portent sur une revalorisation salariale, les aménagements de fin de carrière et le rejet de coupes budgétaires, selon Eddy Quaino, permanent CGSP-Admi. Ils ont en marre du dialogue de sourd avec la ministre de l'Intérieur. "Depuis 20 ans, les barèmes de la police n'ont pas été revus, explique Thierry Belin, porte-parole du syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS). Nous travaillons toujours avec des normes en termes de personnel qui datent de 1998, qui sont totalement obsolètes. Vous devez comprendre qu'après 20 ans, les gens espèrent autre chose que des cacahuètes. Enfin, après ce conclave budgétaire, on constate qu'on va mettre fin au système de la NAPAP, la non-activité préalable à la pension, une sorte de prépension, qui permettait un départ plus rapide à la retraire pour certains policiers qui sont au bout du rouleau. Ça, on veut nous le supprimer aussi."

"En gros, on peut estimer que l'enveloppe nécessaire, c'est 120 millions, ajoute Vincent Gilles, président du SLPF Police. En-dessous de ça, on ne baisse pas les bras et on est parti pour deux mois et demi d'actions au minimum."


 

Vos commentaires