Fermer 17 petites maternités insuffisamment efficientes, comme le préconise le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), constitue une opportunité pour d'autres domaines des soins de santé, a réagi jeudi par communiqué la ministre de la Santé publique Maggie De Block. "Nous dépensons actuellement plus d'argent qu'il n'en faut pour les maternités, ce qui laisse moins d'argent que nécessaire pour les autres services de santé", a-t-elle souligné.
Le KCE a identifié, dans son rapport publié jeudi, 17 maternités (huit en Wallonie et neuf en Flandre) qui n'atteignent pas le seuil d'efficience de 557 accouchements par an et dont la situation géographique n'est pas stratégique. Chaque femme (âgée de 15 à 49 ans) de notre pays doit en effet pouvoir rejoindre une maternité en voiture dans un délai de 30 minutes.
Trop de maternités, un problème?
Or, l'ensemble des maternités belges comptabilisaient 600 lits de trop en 2018 et cet excédent devrait passer à 1.000 d'ici 2025. Mais trop de maternités, est-ce un réel problème? Oui, répond le cabinet De Block, car celles-ci mobilisent des prestataires de soins en permanence étant donné que les naissances ne sont pas plannifiables.
De plus, chaque maternité a besoin d'équipements et d'infrastructures, soit un coût fixe indépendamment de la taille du service. "Le fait de travailler avec des services plus grands réduit le coût sociétal moyen par accouchement et libère des ressources à investir ailleurs", pointe le cabinet de la ministre, qui estime également que les grandes maternités peuvent offrir "un meilleur cadre avec plus d'expertise et d'expérience aux (futurs) parents". Traduire les recommandations du KCE en politiques concrètes "promet de ne pas être facile" mais représente une "opportunité incroyable", conclut Maggie De Block.
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