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Vaccination des 5-11 ans: pas une priorité pour ce pédiatre qui estime que "plus d'un million d'adultes ne sont pas encore vaccinés"

 
 

La vaccination des enfants de 5 à 11 ans était également un point mis sur la table lors du comité de concertation de ce mercredi. Les avis sont nuancés et aucune décision n’a pour l’heure été prise. Selon ce pédiatre, il ne faut pas brûler les étapes. Il faut d’abord attendre l’avis de l’Agence européenne des médicaments, du comité consultatif de bioéthique et du conseil supérieur de la santé.

Parmi les points abordés lors du comité de concertation de ce mercredi, il y avait la vaccination des 5-11 ans. Aucune décision n’a, pour l’heure, été prise mais la mesure fait débat. Pour Dimitri Van der Linden, pédiatre et porte-parole de la Task Force Pédiatrique, plusieurs étapes sont encore à franchir. Il faut en effet attendre l’avis de l’Agence européenne des médicaments, du comité consultatif de bioéthique et du conseil supérieur de la santé pour, dit-il, "analyser les pour et les contre pour bien balancer les différents arguments."

Cette question "passionnelle" sera largement abordée dans les prochaines semaines mais, pour l’instant, les constats sont rassurants. Sur 1.517 enfants, les données en termes de sécurité et d’efficacité vaccinale sont "tout à fait satisfaisantes et rassurantes. Mais tout de même, il faut vraiment peser le pour et le contre, à nouveau", insiste le porte-parole de la Task Force Pédiatrique.

Selon lui, la question éthique doit également être étudiée sachant que "plus d’un million d’adultes de 18 à 64 ans ne sont pas encore vaccinés et que certains n’ont pas encore reçu de deuxième dose. Et on doit absolument vacciner avec la troisième dose les personnes les plus vulnérables", estime-t-il. De son point de vue, la vaccination des enfants n’est donc pas une priorité à l’heure actuelle. "Je pense qu’il faut vraiment y aller étape par étape."

En tant que pédiatre, il n’est pas non plus totalement défavorable à la vaccination des 5-11 ans. "Si, à un moment donné, les données sont suffisamment persuasives et que le conseil donne un avis positif, il faut effectivement permettre à ces enfants d’y avoir accès. Cela peut être utile, notamment pour les enfants qui vivent avec des personnes fragiles car ça ferait une double barrière", dit-il. Il rappelle qu’un faible pourcentage d’enfants de moins 12 ans dits "à risque" a déjà bénéficié du vaccin contre le Covid-19.


 

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