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Va-t-on bientôt devoir prendre une assurance pour rouler à vélo électrique?

 
 

L'Union européenne souhaite imposer une assurance pour les usagers qui circulent à vélo électrique. Un vote interviendra le 22 janvier. Deux questions se posent alors. Que couvrirait cette assurance ? Et ne va-t-elle pas décourager les usagers?

Le nombre de vélos et particulièrement de vélos électriques ne cesse d’augmenter sur nos routes. Pas moins de 503.119 vélos neufs ont été vendus en Belgique en 2018. C'est 3,7% de plus que l'année précédente, d'après des estimations publiées mardi par les organisateurs du salon cycliste Velofollies. Comme en 2017, le vélo électrique a dominé les ventes, avec près de 50% des parts de marché.

Sur les 500 mille vélos neufs vendus l’année dernière, 1 sur 2 était donc un vélo électrique. Et pour son assurance, la loi prévoit actuellement  une distinction en fonction de la capacité du moteur à fonctionner seul ou pas.

"Si c'est un véhicule qui peut être propulsé par la seule énergie du moteur, il est obligatoire d'avoir une assurance de type RC Auto. Si au contraire, il s'agit d'un vélo avec un moteur d'appoint, il faut pédaler pour lancer le vélo, une simple assurance familiale suffit", explique Wauthier Robijns, porte-parole d'Assuralia.


"Ce n'est pas le même risque"

Mais des évolutions sont d'ores-et-déjà annoncées. Un projet de modification d’une directive européenne doit être voté le 22 janvier. Il prévoit de rendre obligatoire une assurance spécifique pour tous les vélos électriques. Une initiative qui plaît guère à des associations de cyclistes.

"C'est considérer les vélos à assistance électrique comme des véhicules motorisés, ce qui n'est pas du tout la même chose. Ce n'est pas le même risque. Pour nous, c'est ridicule d'obliger les utilisateurs de vélos à assistance électrique de prendre une assurance", déplore Aurélie Willems, porte-parole du Gracq Belgique.


Une directive votée le 22 janvier

Pourtant, une assurance spécifique pourrait comporter un avantage. "C'est une protection pour les victimes que de savoir qu'en cas d'accident, on peut retomber sur une compagnie d'assurance qui est celle solvable. C'est une protection pour l'usager du véhicule qui sait que s'il arrive un jour un accident, il ne doit pas rembourser sur ses propres deniers mais que c'est sa compagnie d'assurance qui le fera", éclaire Wauthier Robijns. 

"La plupart des assurances à responsabilité civile familiale couvre déjà l'utilisation du vélo et des vélos à assistance électrique. Pour nous, ce n'est pas utile d'imposer une assurance spécifique qui sera certainement plus onéreuse", remarque Aurélie Willems. 

Même si la directive est votée le 22 janvier, elle devra encore être transposée en droit belge et obtenir l’aval du parlement.


 

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