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Un site de propagande de l'Etat islamique hébergé en Belgique: comment est-ce possible ?

 
 

L'agence de propagande du groupe terroriste Etat islamique utilise depuis fin septembre un nom de domaine belge. Qui et comment contrôle-t-on ces informations? Comment procède-t-on, le cas échéant à la suppression de ce genre de site ?

L’organisation terroriste Etat islamique a fait de sa propagande en ligne, l’une de ses armes les plus redoutables. Alors quand sa propre agence d’information, Amaq, utilise un nom de domaine belge, nos services de police sont en alerte.

Une instruction judiciaire a été ouverte pour faire fermer leur site.

"S'il y a un lien établi avec la Belgique, comme c'est le cas, il y a un procès verbal qui est établi et transmis aux autorités judiciaires. A ce moment-là, sur base d'un réquisitoire, on peut faire fermer le site. Et si nous n'avons pas de réquisitoire, nous voyons avec les plateformes qui hébergent ces sites", a expliqué Guy Theyskens, porte-parole de la Police fédérale, dans le RTL info 13h. 

Mise en ligne le 28 septembre dernier, la page est accessible en arabe et en français, et ressemble à un véritable site d’information.

L’administration en charge des noms de domaine réagit par communiqué :

"La responsabilité de DNS Belgium consiste à vérifier les données de contact du détenteur du nom de domaine. Nous avons immédiatement entamé cette procédure de contrôle. (…) En ce qui concerne le contenu des sites web, nous n’avons pas l’autorité nécessaire pour en juger"

Le dossier est passé entre les mains du Ministère de l’intérieur et de la police fédérale. Ce n’est pas la première fois qu’un site de propagande terroriste est hébergé en Belgique.

Impossible d’en savoir plus dans le cas présent, mais il arrive régulièrement que certains sites de propagandes terroristes soient volontairement maintenus en ligne. La police essaie parfois de récolter des informations avant de faire fermer le site. 

La patrouille du net a été mise en place au début de l’année 2016 au sein de la police fédérale, elle collabore avec les différents services européens et elle a déjà signalé plus de 1300 contenus suspects depuis sa création.


 

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