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Un nouveau programme de déradicalisation dans nos prisons: en quoi consiste-t-il ?

Un nouveau programme de déradicalisation dans nos prisons: en quoi consiste-t-il ?
Image d'illustration
 
 

Une quinzaine de psychologues vont accompagner une vingtaine de détenus pendant 9 mois afin de tester une nouvelle approche. Antonio Solimando nous explique en quoi consiste ce programme de déradicalisation.

Les programmes de lutte contre la radicalisation en prison sont-ils efficaces ? Le débat fait rage depuis la tuerie de Liège commise par un détenu radicalisé lors de son congé pénitentiaire. Un nouveau programme de déradicalisation en prison sera justement testé en septembre dans quelques prisons de Belgique francophone, dans un premier temps, pour encadrer une vingtaine de détenus.

Le Projet s’appelle "Cesure", il est européen. Il est d’application depuis plusieurs années en France avec un certain succès, et sera testé chez nous et en Italie. C’est le ministre Rachid Madrane, Ministre des maisons de justice en Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a décidé de le tester chez nous.


"Il n'y a aucune solution miracle"

Une chercheuse de l'Université de Liège est chargée de piloter ce projet. Ce programme prévoit la formation d’une quinzaine de psychologues, amenés à travailler à un accompagnement personnalisé des détenus radicalisés pendant 9 mois.

Cette approche est différente de ce qui a été tenté chez nous jusqu'alors. Le principe est d’amener le délinquant, condamné ou détenu à faire de l’introspection. Il doit trouver dans son passé, ce qu’il a progressivement abandonné à cause de ses activités criminelles, et qui lui apportait équilibre et épanouissement (famille, pratique d’un sport, d’activités sociales,etc.).

Et pour les inciter à se "resocialiser", chaque dossier sera analysé de façon individuelle, l'encadrement est donc personnalisé. Il sera testé dans deux ou trois prisons de Wallonie et de Bruxelles, avant d’être peut-être généralisé. Même si, en matière de déradicalisation, il n'y a aucune "solution miracle", reconnaît la chercheuse.


 

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