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Un an sans cirque: le confinement mine les artistes et les animaux

Un an sans cirque - le confinement mine les artistes et les animaux: "On a du mal à se projeter"
 
 

Cela maintenant 1 an que les cirques ont dû fermer au public. Sur les 12 derniers mois, ils n'ont pu ouvrir que durant 3 petits mois en été, entre les deux confinements. Ces troupes d’artistes sont pendus à une promesse de réouverture en mai.

La situation devient intenable pour les cirques, même dans les plus grandes structures, comme Stromboli. Les caisses se vident car il n’y a plus aucune rentrée. Mais les frais sont toujours là: les camions, les emplacements, les assurances, les salaires, etc...

La situation est aussi catastrophique pour les artistes. Pas de musique, pas de spectacle, pas d’entraînement et tout cela manque à la trapéziste Laeticia: "Il y a des moments où on a des coups de mou, on a du mal à se projeter", dit-elle.

Quand on ne pratique pas, au bout d'une semaine, on perd déjà beaucoup

C’est difficile aussi physiquement : "Le muscle et surtout la souplesse. Quand on ne pratique pas au bout d’une semaine, 15 jours on perd déjà beaucoup en souplesse. Malgré le confinement, il faut essayer de s’entraîner chez nous".

Jos, lui, s’occupe des animaux. Il a remarqué que le confinement avait un impact sur ses bêtes, notamment les chiens : "Ils s’ennuient, ils cherchent le contact, ils cherchent à travailler. Ce sont des artistes à part entière. Les numéros doivent être répétés, pour entretenir leur musculature, leur mental parce qu’ils ont besoin de ça".

Des difficultés pour organiser la réouverture

C’est tout le cirque qui souffre, explique Régine, la directrice : "Notre spectacle est prêt. On veut le montrer au public. Le public est demandeur. Sur Facebook, les gens nous demandent quand on viendra chez eux". En principe, les spectacles de cirque devraient reprendre en mai. La directrice tente déjà de s’organiser avec les communes, sans succès : "On nous répond qu'on n’a aucune règle pour l’instant et qu'on ne peut donc pas nous autoriser".

Pourtant, elle assure qu’il est possible d’accueillir du public en toute sécurité : "On a une coupole en haut, pour pouvoir au moins présenter les spectacles aériens et là il y a vraiment l’air qui passe et on est en plein air". Jusqu’ici l’entreprise survit grâce aux recettes des années précédentes, mais cela ne doit pas durer : "Ce n’est pas non plus un puits sans fond, il y a un moment où cela va être compliqué", confie la directrice.


 

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