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Un an après les œufs contaminés au fipronil, cet agriculteur de Hannut subit toujours les conséquences: "On était abattu"

Un an après les œufs contaminés au fipronil, cet agriculteur de Hannut subit toujours les conséquences: "On était abattu"
 
 

Il y a 1 an, en août 2017, on assistait à la crise des œufs contaminés au Fipronil en Europe. Des dizaines de millions d'œufs avaient du être détruits. Des poules avaient également été gazées. A Hannut, un agriculteur de la région en subit encore les conséquences.

Norbert Vormant est agriculteur à Hannut. En août 2017, il assiste, impuissant à la crise des œufs contaminés au fipronil, cet insecticide dont l'usage sur les animaux destinés à la consommation est pourtant interdit. 

Le 11 août dernier, le couperet tombe pour cet agriculteur. L'intégralité de sa production, soit 500.000 œufs, doit être détruite. Cela représente près de 300.000 euros. 

Le fipronil, considéré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme "modérément toxique" pour l'homme, est dangereux pour les reins, le foie et la thyroïde s'il est absorbé en grande quantité.


"Je pensais que ça fonctionnait très bien"

L'utilisation du fipronil est interdite sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire dans l'UE, mais reste courante dans de nombreux produits antiparasitaires pour animaux de compagnie et dans des produits à usage domestique, comme les anti-termites ou les anti-fourmis. Norbert Vormant utilisait l'insecticide comme traitement anti-poux sur ses volailles. Il assure avoir été trahi par son fournisseur néerlandais. 

"On nous a dit que c'était un produit bio, à base d'huiles essentielles. Je pensais que ça fonctionnait très bien", expliquait-il en août 2017. 

Depuis, sa production est à l'arrêt. Son hangar qui peut contenir plus de 70.000 poules reste vide. Un an après la crise, il ne parvient pas à rebondir. "Psychologiquement, c'est vrai qu'on était un peu abattu. On reprend un petit peu", confie-t-il. 

 L'agriculteur envisage une reprise pour le mois de janvier. Pour cela, il lui faudra trouver un partenaire et investir 400.000 euros. De plus, Norbert Vormant continue de s'interroger. Pour traiter les poux, quelle alternative utiliser? 


 

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