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Touristes, scouts, restaurateurs, festivaliers... tous seront touchés par la grève de la SNCB les samedis d'été: "C'est une honte!"

 
 

Des perturbations sont attendues demain sur le rail, mais impossible pour l’heure à quel point elles pourront nuire aux voyageurs. Ce sont donc les conducteurs de train affiliés au syndicat autonome, le SACT, qui se lanceront ce samedi à une série d'arrêts de travail prévus tous les samedis jusqu'à la fin des vacances. Ils représentent un tiers de la profession. Si vous bénéficiez d'un billet B excursion pour demain, un conseil: faites-vous rembourser aujourd'hui !

Ne comptez pas trop sur le train pour rejoindre les dunes… Demain en tout cas, le rail sera perturbé, comme tous les samedis de l'été, par une grève des conducteurs affiliés au SACT. Le syndicat autonome des conducteurs de train réclame de meilleurs salaires et conditions de travail. Difficile pour l'heure de dire quel impact aura cette grève. Lors du dernier mouvement de grogne, un train sur trois avait été supprimé, mais c'était en semaine. La SNCB tente de mettre des conducteurs en plus pour limiter les dégâts.


Un animateur scout doit réorganiser le départ vers son camp

Si l'impact de telles actions n'est pas connu, celles-ci auront des répercussions sur certains lieux touristiques et certaines activités, comme pour cet animateur scout interviewé par Bernard Lobet.

Thomas Gentil est animateur d’une cinquantaine de scouts de Braine-l’Alleud. Il prépare le terrain actuellement à Paliseul dans la province de Luxembourg. La grève de ce samedi a compliqué les choses. "On ne pouvait pas se permettre de prendre le risque de ne pas avoir de train ou d’en avoir un et pas le suivant puisque nous avons des correspondances", raconte-t-il. "A cause de cela, nous devons appeler chaque parent pour leur annoncer qu’on va devoir tous se rendre à Paliseul sur le lieu du camp en voiture."


Le bourgmestre de Blankenberge est furieux

Le bourgmestre de Blankenberge, Patrick de Klerck, lui, est carrément furieux. "C’est une honte !" dit-il au micro de Bernard Lobet. "Pour la Côte, c’est une perte de revenu d’environ 8 millions d’euros, cela comprend les restaurants, les cafés, les PME et l’ensemble des entrepreneurs de la Côte", explique-t-il. "30.000 touristes environ, viennent à la Côte avec le train. On prend les touristes en otage… On ne peut pas faire ça."


Les responsables de Walibi croisent les doigts

La porte-parole de Walibi, elle, croise les doigts pour que l’impact soit le plus réduit possible. "Sur l’été, nous attendons 600 à 800 personnes par jour en train", explique-t-elle. "Pour l’heure, nous ne paniquons pas et nous attendons le premier samedi et des informations plus complètes de la part de la SNCB."


De nombreux événements sont prévus un samedi

Pierre Coenegrachts le porte-parole de Wallonie Bruxelles Tourisme, était au micro de Bernard Lobet ce matin sur Bel RTL. Il déplore lui aussi ces actions. "Il y aura certainement des impacts puisque la saison touristique couvre toute l’année. La Foire de Libramont, les Francofolies de Spa, le Grand Prix de Formule 1, les 24 heures... Ce sont des événements qui incluent souvent un samedi", remarque Pierre Coenegrachts.

"Au-delà de cela, il y a bien sûr les attractions touristiques pour lesquelles les gens profitent d’une journée de beau temps quand elle arrive, et nous avons la chance d’en avoir beaucoup ces temps-ci", observe Pierre Coenegrachts. "Des personnes font des sorties pour se rafraichir, par exemple à la Cascade de Coo. Cela risque d’être très perturbant pour des familles qui veulent partir une journée."


Le SACT "ne veut pas embêter les gens"

Le SACT déclare ne pas vouloir embêter les gens qui travaillent en semaine. Le syndicat ajoute que le public n'a qu'à s'organiser... en partant aujourd'hui ou dimanche.

La SNCB conseille d'ailleurs à ses usagers de se faire rembourser aujourd'hui leur billet B excursion, qui combinent billet de train et ticket d'entrée (par exemple pour un parc d'attractions.)


 

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