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Théo Francken a-t-il mal géré la crise des migrants? "Un immense gâchis, une sucession de décisions contradictoires"

 
 

Dès ce lundi, 900 places sous tente seront déployées dans les centres d'accueil. Certains centres vont aussi rouvrir leurs portes dans quelques semaines, alors qu'il ont fermé il y a 15 jours à peine, sur décision du gouvernement. Emmanuel Dupond fait le bilan pour le "Débrief" dans le RTLINFO 19H.

On l’accuse de n’avoir rien vu venir, on lui reproche d’avoir fermé des centres d’accueil et d’être contraint aujourd’hui de les rouvrir. Devant les députés, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration doit s’expliquer sur la crise des migrants. Mercredi 12 août, Théo Francken doit interrompre ses vacances : il doit trouver en urgence 2700 places pour les demandeurs d’asile. En réquisitionnant certaines casernes, il provoque la colère de certains bourgmestres.


"Di Rupo a fermé 5000 places, moi 2000"

Théo Francken ouvre des casernes après avoir fermé, il y a quelques mois, des centres d’accueil. Le centre d’accueil de Woluwe-Saint-Pierre, en région bruxelloise, est géré par l’Agence fédérale qui doit faire des économies. Du coup en juin dernier, Théo Francken décide de le fermer, comme il en a fermé d’autres. "J’ai fermé des places, comme monsieur Di Rupo l’a fait aussi. Il a fermé 5000 places, moi j’ai fermé 2000 places. C’est logique. Quand on doit faire des économies aussi sur la migration, c’est normal de ne pas laisser des places dont on n’a pas besoin ouvertes", explique le secrétaire d’Etat, soutenu par la majorité.


"Un immense gâchis, des décisions contradictoires"

A la fermeture du centre, le 31 juillet dernier, les 26 agents ont reçu une nouvelle affectation. Mais quelques jours plus tard… "6 jours après, le 6 août, le gouvernement décide d’ouvrir un nouveau centre, et de recruter du personnel pour y travailler. Il y a une impression, et même plus qu’une impression, ce sont des faits, d’un immense gâchis, d’une succession de décisions pour le moins contradictoires", confie Jean-Christophe Van Coppenolle, secrétaire permanent CSC chargé des dossiers Fedasil.

En supprimant des places dans les centres d’accueil, le gouvernement aurait fait 16 millions d’économies. Mais il en coûte 15 millions, puisées dans les réserves de Fedasil, pour gérer la situation de crise actuelle.


 

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