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Tests rapides en pharmacie interdits: "On ne comprend pas ce revirement de situation"

 
CORONAVIRUS
 

Le Parlement a décidé de préciser les règles du dépistage. Les tests ne peuvent être pratiqués que dans les centres officiels. Les autres sont désormais interdits. Pas question par exemple pour un pharmacien de dépister la maladie avec un test express. Un pharmacien de Gouy-Lez-Piéton pratiquait justement ces tests rapides. Il regrette cette décision.

Fin novembre, Laurent avait aménagé un mini centre de dépistage dans le garage de sa pharmacie. A l’aide d’une infirmière et d’un médecin, il effectuait les tests antigéniques donnant des résultats dans les dix minutes. Aujourd’hui, il doit cesser cette activité.

Une loi interdit désormais la réalisation de ces tests rapides en dehors des centres officiels. "Les sanctions sont énormes, explique Laurent. Cinq ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. Clairement, on n’a plus envie de continuer. C’est dommage parce qu’il y a vraiment une demande de la population. Il y a une incompréhension de la part de la population et des pharmaciens qui ne comprennent pas pourquoi du jour au lendemain il y a ce revirement de situation."

Les autorités veulent en fait mieux organiser et contrôler ces centres de dépistage installés dans des pharmacies. Les résultats des tests effectués chez Laurent n’entraient dans une aucune base de données officielle. Ils étaient simplement envoyés au médecin traitant du patient.

"Je pense que les autorités veulent vraiment avoir une vue d’ensemble et une traçabilité optimale sur l’ensemble du testing réalisé. Ça, je peux le comprendre parfaitement. C’est dommage parce que je suis certain que ça aurait pu être facilement applicable, et je suis certain que j’aurai pu très bien envoyé, moi, les résultats des tests dans des bases de données officielles."

Calmer les esprits

Pour Laurent, ces tests rapides permettent de casser les chaînes de transmission, mais surtout de rassurer des patients anxieux. "Beaucoup de personnes, et c’est une partie non-négligeable, ne sortent plus de chez elles. Elles sont complètement cloîtrées depuis le mois de mars et ça c’est quand même malheureux. Le fait d’avoir un test négatif, ça leur permettait de revivre, tout simplement."

Si pour l’instant ces tests antigéniques sont interdits, les autorités compétentes analysent tout de même la possibilité d’autoriser à nouveau les pharmaciens à les organiser, mais de manière plus contrôlée et cadrée.


 

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