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Télévie: à quoi va servir l'argent récolté?

 
Télévie
 

Deux jours après la grande soirée de clôture du Télévie, l'heure est à la sélection des projets de recherche. 100% des dons récoltés sont versés au Fonds de la Recherche scientifique. La commission scientifique se réunit aujourd’hui pour un premier tri des projets. Jacques Boniver, professeur honoraire de l’ULiège et membre de cette commission, explique comment sont opérés les choix.

Comment les projets sont-ils choisis?

La sélection se fait en plusieurs étapes. Il y a d’abord un choix par les promoteurs, par les chefs de laboratoire et puis ces projets sont envoyés à deux membres de la commission qui en font une évaluation très détaillée, c’est-à-dire la qualité du laboratoire, du projet, des chercheurs proposés. Tout cela est rassemblé et aujourd’hui la commission se réunit, elle a un classement avec les meilleurs projets et ceux qui le sont un peu moins. Il n’y a pas de mauvais projets. Puis, nous examinons ce classement et nous discutons de chaque projet. Nous choisissons et nous définissons le budget qui peut être attribué à partir de cette somme magnifique que l’on a obtenue samedi soir.

Quelles sont les priorités de la recherche cette année ?

Les priorités de manière générale c’est de continuer à comprendre la maladie. On ne peut pas trouver de solution si on ne la comprend, c’est une ligne directrice depuis le début du Télévie. On l’applique à différents cancers et il y a des cancers contre lesquels nous voulons vraiment nous battre qui sont des cancers difficiles à traiter comme les cancers du cerveau, les cancers du pancréas. Et cette année, parmi les nouveaux projets que j’ai vus dans la liste, certains touchent en particulier les cancers du poumon et de la plèvre qui sont des cancers pour lesquels des progrès doivent être réalisés et il y a aussi des projets assez originaux sur certains cancers du tube digestif.

C'est un commentaire qui nous revient souvent: cela fait 30 ans qu'on donne des sous, et toujours rien, que répondez-vous?

C’est vrai qu’on comprend mieux la maladie. Mais cela peut interpeller les personnes qu’on dise cela alors qu’il y a encore des gens qui souffrent et des gens qui meurent de la maladie. Je vais mentionner en particulier nos progrès extraordinaires pour le traitement des leucémies, de l’enfant en particulier. Le fait qu’il y ait de moins en moins de personnes qui décèdent des cancers du sein. On a fait des progrès fantastiques pour le traitement des mélanomes. Mais à côté de cela, il y a encore des échecs et c’est pour cela qu’il faut qu’on continue à se battre.


 

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