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Se filmer en prison, la nouvelle tendance sur TikTok: des détenus belges partagent leur quotidien malgré les risques

Se filmer en prison, la nouvelle tendance sur TikTok: des détenus belges partagent leur quotidien malgré les risques
© RTLINFO
 
 

TikTok est l'application la plus téléchargée au monde et elle connaît de plus en plus de succès dans le monde carcéral. Le phénomène a atteint la Belgique.

L'application TikTok ne cesse de créer des tendances. L'une d'entre elles se passe dans l'univers peu connu des prisons. Les détenus sont nombreux à filmer et à diffuser leur quotidien, y compris dans les prisons belges.

Certains prisonniers sont suivis par des milliers de personnes. C'est le cas d'un détenu français qui réalise des recettes depuis sa cellule. Il a plus de 200.000 abonnés. Il est loin d'être le seul à partager ses expériences culinaires. Le phénomène ouvre une fenêtre inédite sur le quotidien de la détention.

Gaby, ancien détenu, est actuellement à l'extérieur et sous bracelet électronique. Il nous parle de cette tendance. "J'ai aussi fait des vidéos avec les frangins dans les cellules, mais ça ne s'appelait pas TikTok. On enregistrait des vidéos et on les postait. Tout le monde a fait ça. Mais après un moment donné, on se rend compte qu'il vaut mieux être prudent", affirme-t-il.

Que risquent les détenus?

Bien entendu, les téléphones portables sont interdits dans les établissements pénitentiaires belges et français. Généralement, les GSM rentrés illégalement servent le plus souvent pour contacter les familles. Mais les vidéos tournées par les détenus se multiplient.

Que risque le détenu? "Des sanctions disciplinaires. Il est convoqué dans le bureau de la direction. Il peur risquer 3 ou 4 jours à l'isolement. Il risque aussi de ne plus voir sa famille pendant quelques jours et aussi, une absence de contact avec certaines autres personnes", explique Pierre-Alexandre Napoli, avocat pénaliste - Barreau de Charleroi.

Pas que pour TikTok

En Belgique, des téléphones fixes sont installés dans les cellules. Pourtant, le GSM sont toujours présents et pas uniquement pour les réseaux sociaux. "Les détenus utilisent leur téléphone pour poursuivre leur trafic de produits stupéfiants. Ça se voit de plus en plus dans les dossiers répressifs", ajoute Pierre-Alexandre Napoli.

Ces vidéos, parfois étonnantes, ne doivent pas faire oublier que derrière chaque détenu, i y a un dossier, une condamnation et des victimes.


 

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