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Révélation choc sur les attentats de Bruxelles: "On ne savait pas joindre les pompiers pour venir en renfort"

Révélation choc sur les attentats de Bruxelles: "On ne savait pas joindre les pompiers pour venir en renfort"
 
 

"Les communications étaient en dessous de tout": un membre des services de secours dénonce les failles des réseaux Astrid et Proximus lors des attentats de Bruxelles.

Les services de secours intervenus à Maelbeek, le 22 mars, sont entendus ce mercredi par les députés de la commission parlementaire sur les attentats. Deux dysfonctionnements, concernant la communication, sont apparus lors des attentats de Bruxelles: le réseau Astrid, réservé aux services de secours, a été défaillant pendant deux heures, et le réseau Proximus a été saturé plus longtemps encore.

Éric Labourdette, le président des zones de secours de Bruxelles pour le syndicat libéral, a dénoncé ce problème ce matin sur Bel RTL. "Les communications étaient en dessous de tout quand ont eu lieu ces attentats avec le réseau Astrid complètement saturé. C'est très embêtant pour un sauveteur de ne pas savoir communiquer par radio", a-t-il expliqué à Bernard Lobet.

Il regrette même l'ancien système de communication entre les services de secours, qui marchait beaucoup mieux, "même dans les caves au -3", dit-il. Avec le réseau Astrid, il y a de sérieux ratés: "On passe dans un tunnel, ça ne marche plus. Dans les bois de la Cambre, pas de réseau Astrid non plus."


Pas de réseau GSM non plus

Alors, malgré l'interdiction d'emporter leur GSM en intervention, le 22 mars, c'est naturellement vers ce moyen de communication qu'ils se sont tournés. "Et là, qu'est-ce qui se passe ? Réseau Proximus saturé aussi. C'est à tomber par terre: tous nos moyens de communication étaient saturés, on ne pouvait pas les employer", déplore-t-il.

Le président des zones de secours donne des exemples concrets de situations vécues le 22 mars dernier pour illustrer ce problème de communication : "Les pompiers qui ont dû venir en renfort sont venus spontanément en renfort, pour la bonne et simple raison qu'on ne savait pas les joindre", ajoute-t-il. Avec les médias, les réseaux sociaux ont dû être employés: "La presse essaye de me joindre, c'est normal... Ils m'ont joint via Facebook, via WhatsApp, via n'importe quoi sauf par un réseau Proximus ou radio normale parce que tout était saturé", explique-t-il.


Améliorer Astrid

La première chose à revoir, pour Éric Labourdette, concerne donc le système radio Astrid: "On croyait qu'il y avait une deuxième bombe qui allait exploser quelque part. On donne l'ordre à nos hommes, par radio évidemment, d'évacuer le métro, et ça ne passe pas, ils ne l'entendent pas. Ce qui est à améliorer en priorité, c'est le système de communication parce qu'il n'y a pas grand-chose à améliorer niveau matériel". Concernant l'équipement manquant, comme des kits spécifiques pour les blessures causées par ce type d'évènements, c'est désormais réglé ou en passe de l'être : "Tout ça est en cours et il ne nous manque vraiment pas grand-chose", estime encore président des zones de secours de Bruxelles pour le syndicat libéral.

Éric Labourdette ne sera pas entendu par la commission parlementaire. D'ailleurs, le volet communication sera abordé lors d'une autre séance. Aujourd'hui, il sera surtout question de l'organisation des secours, avec notamment l'audition du responsable des urgences au CHU Brugman.


 

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