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Didier se retrouve sans travailleur pour ouvrir sa terrasse: "Mon meilleur personnel s’en va"

 
 

Les terrasses rouvriront le 8 mai prochain si la vaccination avance et si la situation dans les services de soins intensifs s’améliore. De nombreux cafés et restaurants doivent donc commencer à s’organiser et parfois même à réembaucher du personnel. Durant les longs mois de fermeture, certains travailleurs de l’horeca ont dû trouver un autre job.

Heureux de retrouver ses clients le 8 mai, Didier devra les accueillir avec trois employés de moins que lui-même a formé il y a des années. "Mon meilleur personnel s’en va et pour trouver de l’autre compétent, c’est pas facile. On met des annonces. Même avant le Covid, j’ai mis des annonces. Des gens sont venus se présenter, j’en ai peut-être eu dix, explique Didier Mahy, gérant d’une taverne en région liégeoise. Il n’y a plus de période de test, donc on ne sait même pas les tester. Et il faut une confiance évidemment, parce qu’ils travaillent quand même avec de l’argent."

En touchant seulement 70% de leur salaire par le chômage Covid, la plupart des employés de réorientent dans d’autres domaines. Dans les agences intérim et sur le site du Forem, nombreux sont les cafés et restaurants qui recrutent. Problème : le secteur ignore toujours s’il sera aidé pour payer ses employés. Johann hésite donc à engager : "Un étudiant, on le paie un jour, si le lendemain on n’en a plus besoin parce qu’on a fermé, on ne l’appelle plus. Alors que si on engage une personne, c’est sur du long terme. Pareil pour les flexijobs, ça coûte moins cher qu’une personne normale qu’on doit engager en temps plein, mi-temps."

En attendant, il réduira son nombre de jours d’ouverture et offrira à d’autres restaurateurs l’accès à ses deux terrasses.


 

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