En ce moment
 
 

Rentrée dans les filières techniques: pas de 6ème en électromécanique à l'Institut de Court-Saint-Etienne, faute d'élèves

Rentrée dans les filières techniques: pas de 6ème en électromécanique à l'Institut de Court-Saint-Etienne, faute d'élèves
 
 

Les inscriptions dans les filières de l’enseignement technique et professionnel sont en baisse. Même si le nombre d'élèves en études professionnelles et techniques reste stable : 110.000, soit un élève sur 3 en secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, de nombreuses filières sont en chute libre. En 7 ans, le secteur des services aux personnes, par exemple, a perdu près de 7% de ses élèves. Il y a 23 % d’élèves en moins en 10 ans pour la construction.
Certaines sections risquent carrément de disparaitre.

A l'Institut technique provinciale de Court-Saint-Etienne en Brabant Wallon, il n'y aura pas de 6ème année en électromécanique cette année, faute d'élèves.

Selon le directeur Christophe Corbisier, l'enseignement qualifiant souffre surtout d'une mauvaise image : "La difficulté que nous avons, c’est la perception que les jeunes ont du métier. Qu’est-ce qu’on fait exactement en électromécanique ? On imagine par exemple qu’on est tout le temps les mains dans l’huile, alors que ce n’est pas du tout le cas. Quand on passe à l’électronique, on utilise à la fois l’ordinateur, à la fois les composantes d’électricité. Il y a une mauvaise représentation de ce qu’est l’option. Et puis il y a toujours cette mauvaise étiquette qui persiste, malgré les efforts des équipes éducatives, au niveau de l’enseignement qualifiant qu’on voit trop souvent comme une relégation, après l’enseignement général ou l’enseignement de transition. C’est difficile de changer de mentalité, surtout au niveau des parents et des élèves, de se rendre compte qu’on n’est pas chaque fois dans une relégation après échec dans l’enseignement général".

Et ce désamour pour les filières professionnelles a un impact sur les recrutements. En Wallonie, il y a désormais 89 métiers dit en pénurie, soit 9 de plus qu'il y a un an. Cela veut dire que les employeurs n'ont pas assez de candidats pour remplir les postes vacants. Et cela concerne notamment les métiers de la construction, la mécanique, la carrosserie, ou l’hôtellerie.


 

Vos commentaires