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Qui doit payer l'augmentation salariale des policiers? Les communes craignent des "fausses promesses" de la ministre de l'Intérieur

Qui doit payer l'augmentation salariale des policiers? Les communes craignent des "fausses promesses" de la ministre de l'Intérieur
©IMAGE BELGA
 
 

Qui va payer l'augmentation des salaires des policiers? Les communes craignent que cette charge leur revienne et pointent les "fausses promesses" de la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, rapporte mercredi Het Belang van Limburg.

Au terme de longues négociations, la ministre et les syndicats sont parvenus à un accord fin janvier. Celui-ci prévoit que les policiers bénéficient d'une augmentation salariale structurelle de 5% au 1er janvier 2023. Mais un doute subsiste sur qui devra payer la facture. Selon les communes, la ministre Verlinden s'est engagée à débloquer 121 millions de moyens fédéraux pour couvrir cette augmentation. Or, elle semble aujourd'hui faire marche arrière et vouloir transférer une partie de ce financement aux pouvoirs locaux.

Inquiètes de ce revirement, les trois organisations de communes du pays - la VVSG pour la Flandre, Localis pour Bruxelles et l'UVCW pour la Wallonie - ont envoyé une lettre à la ministre lui demandant urgemment des éclaircissements. "L'objectif, c'est que le fédéral prenne à sa charge une partie importante des montants mais il n'est pas illogique que les pouvoirs locaux y contribuent également. Ils sont les employeurs de quelque 35.000 policiers sur 48.000 et sont donc responsables des 3/4 des coûts salariaux", a de son côté réagi le cabinet Verlinden.

Dans une réaction à Belga, la ministre a pour sa part souligné que l'accord intermédiaire, après 20 ans de statu quo, permet d'améliorer l'attractivité du métier. "En améliorant les salaires et les conditions de travail, nous valorisons clairement le travail de la police et nous motivons les policiers à poursuivre leur mission. Brulocalis, la VVSG et l'UVCW ont été systématiquement impliqués dans les discussions et le seront également à l'avenir", a-t-elle assuré. Le financement de la première phase de l'accord - par le fédéral - fait encore l'objet de discussions au sein du gouvernement. "Pour la deuxième phase, nous reprendrons les négociations en 2024. Il est évident que pour celle-ci, nous examinerons les possibilités des pouvoirs locaux, afin de tenir compte au maximum de leur contexte budgétaire", a encore indiqué la ministre.


 

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