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Que peut bien faire un étudiant diplômé en médecine sans numéro Inami? "Il y a d'autres possibilités"

Que peut bien faire un étudiant diplômé en médecine sans numéro Inami? "Il y a d'autres possibilités"
 
 

Les étudiants en médecine ont déposé un préavis de grève pour la rentrée académique. Ils réclament un numéro Inami pour tous les étudiants diplômés au terme de leurs études. Sébastien Debock a cependant cherché à savoir quelles possibilités s'offraient aux médecins diplômés qui n'ont pas obtenu de numéro Inami.

Quand un étudiant est diplômé en médecine, il a le droit d'exercer. Évidemment ce médecin n'aura pas droit au remboursement sans numéro Inami, mais il a accès à la profession, et les débouchés restent nombreux. "Il y a la médecine du travail, la médecine d'assurance, médecin de mutuelle, médecin dans les listes de contrôle, médecin dans l'industrie pharmaceutique, ou encore faire de la recherche, il y a des places là aussi", explique Jacques de Toeuf, président de l'association des syndicats médicaux.

Marco Schetgen, doyen de la faculté de médecine à l'ULB poursuit la liste des filières possibles. "Vous pouvez exercer dans des tas de pays dans le monde. Vous pouvez par exemple faire de la coopération au développement, ça ne pose aucun problème, vous avez le droit, vous avez le diplôme pour exercer en tant que médecin", explique-t-il. "Si vous désirez rester en Belgique, il y a d'autres possibilités, comme la médecine du travail, la médecine scolaire, ou une médecine plus administrative", ajoute-t-il.

Il est donc possible d'exercer sans numéro Inami, mais Marco Schetgen comprend tout à fait l'inquiétude des étudiants. "On peut comprendre que lorsqu'ils font six ou sept ans d'étude, les étudiants ont envie de faire telle ou telle spécialité, et dans la plupart des cas il faut un numéro Inami", confie-t-il.


Les étudiants en médecine déposent un préavis de grève

Les étudiants francophones ont déposé un préavis de grève à durée indéterminée pour la rentrée académique, ont-ils annoncé jeudi à l'issue de la réunion entre la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block et le ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Jean-Claude Marcourt.

Les étudiants désirent, à présent, mettre la pression sur le politique et ont donc déposé un préavis de grève. Les actions et le calendrier n'ont pas encore été déterminés. "C'est dans un mois, nous ne savons pas encore comment cela va se passer concrètement mais nous n'allons pas lâcher", explique Opaline Meunier. Dans l'immédiat, les organisations veulent que tous les étudiants en 1ère année qui ont obtenu au moins 45 crédits puissent accéder à la 2e année. Ils exigent ensuite une solution définitive aux numéros Inami, mettant un terme à l'incertitude qui plane sur ce dossier.

La décision du Conseil d'État, vendredi dernier, d'invalider le concours instauré en fin de 1ère année de médecine en FWB, jugeant son fondement juridique (un arrêté royal du fédéral et un autre de la FWB) illégal, a du même coup annulé l'accord politique passé en 2015 entre Maggie De Block et Jean-Claude Marcourt. Chaque année les étudiants diplômés sont plus nombreux que les numéros Inami disponibles. Jusqu'à présent, on piochait dès lors dans la réserve des années suivantes. La ministre de la Santé veut mettre un terme à cette manière de fonctionner. L'accord stipulait donc qu'elle libérerait des numéros Inami à l'unique condition que le ministre francophone instaure un filtre efficace afin de limiter le nombre d'étudiants. Le filtre étant invalidé, l'accord ne tient plus a fait savoir Mme Block vendredi passé. Tous les étudiants replongent dès lors dans l'incertitude, le numéro Inami étant indispensable pour exercer la médecine.


 

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