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Procès inédit pour euthanasie devant les assises: inquiets, les médecins vont-ils à présent refuser toute demande?

 
 

C'était une première en Belgique: un procès pour euthanasie devant la cour d’assises de Gand. Les trois médecins accusés ont été acquittés. Ils bénéficient du doute sur les procédures qui ont été engagées et qui ont entraîné la mort de leur patiente en 2010. Tine Nys avait souhaité mourir en raison de ses lourdes souffrances psychiques.

Jugés pour "empoisonnement" dans ce procès d'assises, les trois accusés risquaient en théorie la réclusion criminelle à perpétuité. Mais les jurés ont donc préféré jouer la prudence, après deux semaines de débats.

Un sentiment d'insécurité voire d'anxiété 

Plus de sept médecins sur dix considèrent que ce procès  est l'occasion d'exiger une évaluation de la législation en la matière, d'après un sondage du Journal du Médecin. Quelque 80% des 776 professionnels interrogés en ligne par la revue spécialisée estiment que cette affaire provoque une insécurité juridique pour le corps médical. Et ce sentiment d'insécurité voire d'anxiété s'étend aussi aux patients, selon trois quarts des sondés.

"La profession s’est rendu compte que lorsqu’elle réalise un acte médical de ce type, ce n’est pas devant les tribunaux civils qu’elle se retrouve mais elle se trouve accuser de la plus haute accusation possible dans la loi belge, l’empoisonnement", souligne Philippe Devos, le président de l’Absym, le syndicat médical, ce vendredi matin sur Bel RTL. 

"J’ai vraiment des craintes que certains patients en difficulté ne trouvent pas un médecin qui accepte de faire une procédure d’euthanasie dans les prochains mois. Et ça, c’est vraiment dommage parce que finalement c’est ce que l’on veut tous éviter, c’est qu’un patient souffre. Et c’est ce qui risque d’arriver", déplore-t-il. 


 

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