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Grève des agents pénitentiaires: "Les directrices mettent leur vie en danger", témoigne un détenu de la prison de Jamioulx

Grève des agents pénitentiaires: "Les directrices mettent leur vie en danger", témoigne un détenu de la prison de Jamioulx
 
 

Le conflit dans les prisons francophones du pays s'éternise. Cela fait 18 jours que les gardiens sont en grève.

De nouvelles négociations auront lieu aujourd’hui. Une réunion est programmée ce vendredi après-midi entre les syndicats et le ministre de la Justice Koen Geens qui arrivera muni d'un nouveau mandat du gouvernement.  

Un mandat qui pourrait peut-être lui permettre d'avancer de nouvelles propositions en faveur des gardiens. Chaque jour de grève supplémentaire est un risque de plus d'assister à des incidents graves dans les prisons.

Depuis des jours avec un personnel réduit, les directeurs de prison tentent de gérer au mieux la situation pour éviter l'explosion.

"Les directrices mettent leur vie en danger"

Un détenu de la prison de Jamioulx nous a contactés et il rend hommage à l'équipe réduite qui assure tant bien que mal le fonctionnement au sein de l'établissement. Et en particulier, les directrices de la prison, elles multiplient les efforts, pour offrir aux détenus un minimum de services.

"Il n’y a  pas d’agents, mais la directrice et l'équipe réduite dorment ici pour être à 6h30 avec nous jusqu’à 22h", témoigne-t-il. "La directrice se met en danger de mort et ouvre une section de 32 détenus et les mettent à la douche. Elle nous permet d’avoir accès au téléphone et elle risque une prise d’otage. Mais elle vient pour qu’on ait le préau tous les deux jours et de la visite."

"Je les appelle les guerrières"

Samir qui affirme avoir cumulé 17 ans de prison à travers de nombreux établissements du pays admire le dévouement des directrices des établissements pénitentiers: "Ce ne sont pas des directrices, mais des mamans. Je les appelle les guerrières", a-t-il ajouté.

La grève a des conséquences sur son quotidien mais, il comprend les revendications des agents: "On comprend les agents car on sait très bien qu’ils le font aussi pour nous. Admettons qu’ils enlèvent 10% des agents, le préau du matin serait supprimé et pour les douches, je ne sais pas comment ils vont faire."

Il soutient la grève, mais veut alerter les politiques. Il faut résoudre le conflit. "Les directrices ne vont pas encore tenir une semaine. Elles ont maigri et elles ont des cernes", conclut Samir. 


 

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