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Pourquoi les autorités n'ont pas été plus loin dans les assouplissements?

 
CORONAVIRUS
 

Le comité de concertation qui s'est réuni ce vendredi a décidé de rouvrir les parcs animaliers et les coiffeurs le 13 février. Les autres métiers de contact non-médicaux devront attendre le 1er mars. De nombreuses autres activités, comme les restaurants, les cafés, les cinémas ou encore les organismes culturels, devront donc encore patienter avant une éventuelle réouverture.

Le Premier ministre a pourtant indiqué dans ses déclarations que la situation en Belgique était stable. Alors, pourquoi n'y a-t-il pas plus d'assouplissements dès maintenant? Nous avons posé la question à Simon Dellicour, épidémiologiste. Il a été interrogé dans le RTL INFO 19H par Luc Gilson.

Luc Gilson: Les autorités ont fait un geste aujourd'hui, même s'il est limité à quelques professions. On ne pouvait pas faire plus, sous peine de prendre des risques?

Simon Dellicour: En fait, c'est une situation vraiment très compliquée. Parce que d'une part on a ces réjouissances, le retour des beaux jours, la vaccination qui avance, même si elle avance lentement, mais ce n'est pas la même temporalité que le déconfinement dont on parle assez fréquemment. Parce qu'en fait on devrait attendre trop longtemps si on devait attendre qu'une immunité collective soit atteinte par la vaccination. Et comme les courbes stagnent, voire continuent à diminuer lentement, ce serait difficilement justifiable pour la population de ne rien faire. Donc le politique se retrouve un peu dans une situation compliquée. Parce qu'ils ne peuvent pas ne rien faire, et en même temps, force est de constater qu'on est probablement sur un équilibre un peu fragile. On voit qu'on a toujours ce taux de reproduction effectif qui stagne autour de 1. On a tout de même encore des hospitalisations tous les jours, qui sont des chiffres non négligeables.

Luc Gilson: Il faut rester prudent?

Simon Dellicour: Exactement. Ils ont fait un geste aujourd'hui. Ce n'est pas un gros secteur qui rouvre. C'est un secteur assez ciblé, ce sont les salons de coiffure.

Luc Gilson: C'est symbolique.

Simon Dellicour: Il y a le côté symbolique, après c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup de marge par rapport aux différentes courbes. S'il y a une reprise, on a le risque de très vite revenir vers une augmentation de la circulation du virus. Je pense que c'est compliqué et qu'ils sont plus que jamais dans ce rôle d'équilibriste, entre les deux.

> Coronavirus en Belgique: les mesures décidées par le comité de concertation ce vendredi


 

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