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Pour ce médecin urgentiste, il FAUT continuer à respecter les mesures sanitaires: "On sait que le coronavirus reviendra"

 
 

Lucien Bodson, médecin urgentiste et coordinateur du plan d'urgence au CHU de Liège, était l'invité de 7h15 sur Bel RTL ce matin. Il a notamment rappelé l'importance des mesures sanitaires.

C'est avec un masque que Lucien Bodson a souhaité commencer l'interview sur Bel RTL. Un moyen pour lui de rappeler l'importance des gestes barrières. "J'y tiens parce que c'est un des trois piliers fondamentaux dans cette situation, c'est le masque, la distanciation et le lavage des mains (…) Ce sont vraiment les précautions de base, elles sont très utiles. Pour moi, elles auraient dû être imposées il y a déjà trois mois et demi. Je pense que c'est l'avis que partagent pas mal de mes confrères. Mais ça n'a pas été fait, ça n'a pas été obligatoire, ça a été hautement recommandé."

Pourtant, pour Lucien Bodson, il est facile de porter un masque. "Même si certains disent que ça les gêne, c'est supportable. Je suis anesthésiste au départ, j'ai travaillé dans des salles d'opération pendant des années et je ne suis pas mort d'avoir mis un masque toute une journée."

Le coronavirus "reviendra"

Le médecin urgentiste tient à rappeler qu'il est important de garder une certaine discipline, étant donné que le coronavirus n'a pas quitté la Belgique. "On ne le connait pas encore suffisamment. On sait qu'il reviendra. Si ce n'est pas en automne, ce sera en hiver l'année prochaine. Ça risque très fort d'être récurrent. Avec un masque, les mêmes règles de distanciation et le gel hydroalcoolique, on se prémunit également de pas mal d'autres petites bestioles qui ne sont pas très agréables."

Enfin, Lucien Bodson a expliqué que selon lui, cette crise aurait pu être mieux gérée. "On travaille à flux tendu avec tous les services. On avait prévenu depuis de nombreuses années qu'on avait trop peu de lits pour les patients, trop peu d'infirmières… On est à flux tendu. S'il se passe quelque chose de grave, on va déborder. J'espère que l'expérience de la pandémie va ouvrir les yeux de nos autorités. C'est vrai que ça coûte cher. La santé coûte cher. Mais comme dirait l'autre, si la santé coûte trop cher, essayez la maladie."


 

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