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Plus de la moitié des victimes des attentats qui ont demandé une indemnisation attendent toujours une décision

Plus de la moitié des victimes des attentats qui ont demandé une indemnisation attendent toujours une décision
 
 

La Commission pour l'aide financière aux victimes d'actes intentionnels de violence a reçu 1.572 demandes pour les attentats terroristes perpétrés en Belgique et ceux dans lesquels des Belges ont été impliqués à l'étranger, rapportent les titres Sudpresse lundi. Mais il reste encore 862 dossiers en attente.

Dans 694 décisions, une aide financière a été accordée, mais 862 dossiers sont en attente de décision, selon les informations fournies par le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) en réponse à une question du député Georges Dallemagne (cdH).

"Au total, 5.957.907,22 euros d'aide financière ont été versés, dont plus de 2 millions sous forme d'avances aux victimes d'attentats", développe le Premier ministre.

En cas d'urgence, ce qui est d'office le cas pour les victimes du terrorisme, elles peuvent recevoir une avance de la commission. Elles ne doivent donc pas attendre une décision de leur compagnie d'assurances. "À ce jour, les assureurs ont déjà versé 50 millions d'euros - chiffres de la fin de l'année dernière - et constitué une provision de 70 millions pour les victimes", précise le Premier ministre.

"Il faut avouer que les victimes étaient souvent perdues et désorientées face au labyrinthe des services. Malgré les efforts considérables et l'engagement de tous ces professionnels, par exemple la Commission d'aide aux victimes ou le parquet fédéral, la procédure administrative restait très lourde", admet par ailleurs le Premier ministre.

"Les victimes ont dû répondre aux mêmes questions, encore et encore, et ont souvent été renvoyées de gauche à droite. Soyons honnêtes, la complexité de notre structure belge n'arrange pas vraiment les choses. S'il y a bien une leçon qui doit être tirée par la Justice, c'est que les victimes doivent être mieux assistées", reconnait Alexander De Croo, dans cet état des lieux 5 ans après les attentats du 22 mars 2016.


 

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