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Paul Magnette fustige la direction de Caterpillar et parle "d'un dépeçage organisé"

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Caterpillar
 

Paul Magnette (PS), ministre-Président wallon, a pointé du doigt la direction américaine de Caterpillar lors de son intervention au RTLinfo 19 heures de ce vendredi.

Paul Magnette, ministre-Président wallon, était l’invité ce vendredi soir du RTLinfo 19 heures. Il a réagi vivement au drame social de Caterpillar. "Même la direction belge n’a pas été tenue au courant. Ce sont quelques directeurs financiers dont la seule chose qui les intéresse est de verser plus de dividendes à des actionnaires qui du fin fond des États-Unis ont rayé de la carte un site sans la moindre considération pour des milliers de familles et de sous-traitants qui sont aujourd’hui dans une situation de détresse profonde." Le ministre-président wallon pointe du doigt l’attitude de la direction de Caterpillar, et notamment les arguments avancés pour justifier la fermeture du site Caterpillar. "On a manifestement un partenaire qui dit moi ‘je veux réduire les coûts et je veux augmenter les dividendes’. L’emploi, la contribution à la prospérité de la société, cela ne les intéresse pas. C’est profondément choquant dans ce type-là de capitalisme financier."


Une fête gâchée

Cette décision de fermer l’usine Caterpillar tombe au moment où Charleroi fête son 350e anniversaire. Les autorités communales appellent donc tous les Carolos à soutenir massivement les travailleurs de Caterpillar en venant avec des témoignages de soutien, chacun à sa manière, au cours des événements du week-end. "Le cœur n’est pas à la fête. C’est à nouveau d’un cynisme sans nom de la part d’une direction de ne pas tenir compte de la situation locale. Le cœur n’est pas à la fête, car à Charleroi, Caterpillar est une entreprise tellement importante que presque dans toutes les familles on connait quelqu’un qui travaille chez Caterpillar ou qui a travaillé chez Caterpillar. Cette souffrance est partagée par tous les Carolos", a ajouté Paul Magnette sur RTL-TVi.

Enfin, le bourgmestre de Charleroi a refusé de parler de fin inévitable. Pour lui, c’est un "dépeçage organisé dans un simple but : augmenter les dividendes."

Par ailleurs, Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées vendredi en fin d'après-midi sur la place Charles II à Charleroi en soutien aux travailleurs de Caterpillar. L'invitation avait été lancée par la Ville de Charleroi quelques heures plus tôt pour répondre à la volonté de citoyens de marquer leur solidarité avec les travailleurs du site de production.


 

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