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L'opération d'évacuation des Belges d'Afghanistan a débuté: "Il reste très difficile pour les gens d’entrer dans l’aéroport", déclare Sophie Wilmès

 
 

Les deux C-130 déployés dans le cadre de l'opération "Red Kite" d'évacuation de ressortissants belges et leurs familles d'Afghanistan ont effectués leurs premières rotations entre l'aéroport d'Islamabad au Pakistan et celui de Kaboul ce vendredi. A ce jour, le nombre de personnes à embarquer s'élève à 580 mais la situation à l'aéroport de Kaboul est toujours "instable" et "volatile", explique Ludivine Dedonder, ministre de la Défense, lors d'une conférence de presse.

Ce vendredi, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, la ministre des Affaires Étrangères Sophie Wilmès et le secrétaire d’état à l’Asile et à la migration Sammy Mahdi, sont revenus sur l'opération d'évacuation "Red Kite" de ressortissants belges et leurs familles d'Afghanistan lors d'une conférence de presse des Affaires Étrangères ce vendredi. Les rapatriements ont donc bel et bien débuté ce jour, mais ils n'étaient pas très remplis en raison de la situation encore très "volatile" et "instable" à l'aéroport de Kaboul, explique la ministre de la Défense. 

"Il reste encore très difficile pour les gens d'entrer dans l'aéroport", a ajouté Sophie Wilmès, ministre des Affaires Étrangères. "Il y a des points de contrôles des talibans et des points de contrôles strictes des Américains", complète-t-elle. Des milliers de personnes sont toujours rassemblées devant l'aéroport, a-t-elle expliqué. "Ceux qui y parviennent se sont frayés un chemin pendant plus de 8h", une situation "difficile" donc pour les personnes présentes sur place. En conséquence, beaucoup de vols repartent "vides" ou "à moitié vides".  

Les avions militaires belges C130 ont effectué deux vols aller-retour entre Islamabad et Kaboul ce vendredi: l'un avec 16 belges, l'autre vide

Les navettes entre Islamabad et Kaboul ont commencé aujourd’hui. Le nombre de personnes rapatriées dépend des ayant-droit qui se présentent à l’aéroport pour l’évacuation. A ce moment, les C130 ont effectué deux vols aller-retour entre Islamabad et Kaboul, détaille la ministre des Affaires Étrangères. "Un vol de retour avait 16 Belges et les membres de leur famille. Mais le second est revenu vide en raison de problème d’autorisation de sécurité", a-t-elle ajouté. 

Sur place, l'armée belge dispose de deux avions C130, d'un A400M plus récent capable de faire le trajet entre Islamabad et la Belgique d'une traite, ainsi qu'une centaine de militaires, personnel spécialisé pour le soutien technique, détaille la ministre de la Défense Ludivine Dedonder. 

Un airbus partira d'Eindhoven: grâce à lui, 200 personnes supplémentaires pourront être évacuées 

Pour le retour vers la Belgique, un 1er vol avec l’A400M est prévu bien que la capacité soit limitée à environ 68 personnes, précise la ministre de la Défense. "Il est aussi important de limiter une présence prolongée à l’aéroport d’Islamabad où les infrastructures sur place restent limitées", a-t-elle ajouté.

Un avion MRTT, un airbus, partira d'Eindhoven (Pays-Bas) vers Islamabad pour participer à l’évacuation secondaire. Il s'agit d'un ravitailleur militaire convertible en avion à passager. A partir de dimanche, "la capacité  de retour en Belgique s’élèvera à 200 personnes supplémentaires via cet avion".

580 personnes à rapatrier sur la liste des affaires étrangères: qu'en est-il réellement à Kaboul? 

Sur les listes des affaires étrangères, il y a aujourd'hui 580 personnes a rapatrier vers la Belgique. Mais comme expliqué ci-dessus, la situation à l'aéroport de Kaboul reste chaotique. L'organisation est donc compliquée. Mais, ce qui est sûr, "c'est que la Belgique a demandé aux Américains qu'ils contrôlent l'aéroport de Kaboul", précise notre journaliste Simon François. 4 créneaux horaires pour pouvoir faire 4 rotation. L'une de ses rotations a donc déjà été utilisée sans fin puisque l'un des avions est revenu vide. "En tout si on rempli bien les avions, cela fait environ 250 personnes", précise notre journaliste. 

Et une fois que les avions seront sur le sol Belge, que va-t-il se passer pour toutes ces personnes ? 

Lorsque les 580 personnes auront été rapatriées et seront arrivées sur le sol Belge, que va-t-il se passer? Trois cas de figure existent, que notre journaliste a détaillé en direct:

  • Soit ce sont des Belges ou des Afghans qui ont de la famille en Belgique. Pour eux c'est très simple: ils rentreront chez eux ou dans leur famille.
  • Il y a aussi les Afghans qui ont travaillé pour l'armée belge. Dans ce cas-là ce sera la Défense qui les prendra en charge à leur arrivée au pays. "On parle surtout d'interprètes qui ont fait un travail important sur le terrain pour aider nos militaires à être protégés pendant des années", a précise Sammy Mahdi lors de la conférence de presse des affaires étrangères. 
  • Et enfin, les afghans qui ont travaillé pour des ONG et institutions internationales en Afghanistan, pour les droits de l’Homme, des femmes, LGBT+, liberté de la presse, etc. "Ces personnes courent un danger énorme avec les talibans", a déclaré Sammy Mahdi. A leur arrivée sur le sol Belge, ils devront néanmoins suivre les procédures classiques d'asile et d'immigration, telles qu'elles existent en Belgique. 

Sammy Mahdi ajoute que toute personne qui arrive sur le territoire belge a été recensée et les identités vérifiées. "Un screening est fait pour s’assurer de qui entre sur le territoire belge", a-t-il terminé.

 


 

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