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Nouvelles mesures fortes pour la Belgique: Sophie Wilmès s'exprime sur la marche arrière dans le déconfinement

 
CORONAVIRUS
 

"Nous sommes très préoccupés", "nous agissons pour garder la situation sous contrôle", "notre objectif est d'éviter un reconfinement généralisé et d'éviter de perturber la rentrée de septembre": la Première ministre Sophie Wilmès a justifié lundi après-midi, à l'issue d'un nouveau Conseil national de sécurité, une série de nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès mercredi, pour tenter de vaincre la reprise de la pandémie de Covid-19 dans notre pays. Un ensemble de nouvelles restrictions sera d'application, aussi bien dans le cercle familial qu'au niveau des évènements et des commerces (en savoir plus).

Dans le RTL INFO 19H, la Première ministre Sophie Wilmès est revenue sur ces restrictions en répondant aux questions de Caroline Fontenoy.

Caroline Fontenoy: Alors qu'il y a quelques semaines on parlait de la phase 5 du déconfinement, clairement ce soir, notre faisons marche arrière? C'est dur moralement?

Sophie Wilmès: "C’est dur moralement pour la population et pour nous, dans le sens où on ne prend pas ce type de décisions à la légère, quand on sait qu’elles vont atteindre durement la population. Si on prend des décisions comme celles-là, c’est parce qu’on doit les prendre. Les virologues nous disent que si on ne les prend pas aujourd’hui, de manière pleine et entière, nous risquons de courir à la catastrophe, et la situation sera encore plus problématique. Notre job est de protéger la population."

Caroline Fontenoy: Des mesures très fermes, qui restreignent nos libertés. La faute à qui?

Sophie Wilmès: "Je pense que c’est une mauvaise démarche de pointer du doigt tel ou tel individu. La question est plutôt, la faute à quoi ? Premièrement, le virus n’est jamais complètement disparu. Il a toujours circulé dans notre pays. Deuxièmement, si les règles ne sont pas parfaitement suivies, évidemment vous faites courir un plus grand risque à l’ensemble de la population. On a constaté qu’il y a eu un relâchement que je comprends, mais qui ne pouvait pas être accepté dans la situation. C’était chez les jeunes, dans les endroits festifs, mais aussi des non-respect des retours de quarantaine. Tout ça mis ensemble, avec le virus qui n’était pas encore parti, ça a créé une augmentation trop importante dans tout le pays. Certainement à Anvers, mais c’est le cas dans tout le pays."

Caroline Fontenoy: Pendant 4 semaines rien ne bouge ou on pourrait encore aller plus loin? Il y aura d'autres CNS, avec vous aux commandes?

Sophie Wilmès: "Durant 4 semaines, on va continuer à faire ce qu’on a fait jusqu’à présent, c’est-à-dire monitorer la situation au plus près. Deuxième chose, c’est qu’on a demandé aux virologues, si les nouvelles mesures allaient nous permettre de sortir notre épingle du jeu ou si j’allais devoir revenir dans une semaine pour aller encore plus loin dans les mesures. Et la réponse est qu’avec les restrictions annoncées aujourd’hui, on va pouvoir sortir notre épingle du jeu, si les choses se produisent comme on l’espère et que les citoyens respectent les règles. Cela doit être une réussite collective. Chacun doit être acteur de la gestion de cette crise."

Caroline Fontenoy: Il y a une approche nationale et locale. Clairement la situation est problématique à Anvers. Vous attendez quoi de la part du bourgmestre Bart De Wever?

Sophie Wilmès: "On travaille dans un cadre national qui est délimité et assez strict. Quand la situation est plus dramatique à certains endroits, on attend que les dispositions qui sont prises, soient plus strictes. Cela doit se faire en parfaite collaboration entre le bourgmestre et la gouverneure. C’est la raison pour laquelle, ils se sont réunis aujourd’hui."

Caroline Fontenoy: Vous l'avez souligné, le gouvernement veut éviter un nouveau lockdown, vous êtes aussi en train de sauver la rentrée scolaire? Quand la situation sera-t-elle réévaluée?

Sophie Wilmès: "La situation est évaluée au quotidien. Il y a un point important, c’est qu’on a pris des mesures dures, mais ce qui est compliqué, c’est qu’on va continuer à voir que la situation épidémiologique va se dégrader pendant une semaine, deux semaines voire plus. Cela va nous demander du courage. On va devoir continuer à respecter ces règles car il y a un temps de latence avant que la situation se normalise à nouveau."


 

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