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Nouvelles mesures anti-Covid: les aide-ménagères peuvent-elles continuer à travailler?

Nouvelles mesures anti-Covid: les aide-ménagères peuvent-elles continuer à travailler?
 
CORONAVIRUS
 

A l’issue du comité de concertation de ce mercredi, les autorités ont annoncé un durcissement des restrictions dans les commerces et les écoles pour essayer de "surmonter la troisième vague" de la pandémie de coronavirus, sur fond de nette hausse des chiffres.

Suite à ce nouveau comité de concertation, vous êtes nombreux à nous envoyer des questions via notre bouton orange Alertez-nous, notamment concernant les aide-ménagères. "Les parents en télétravail et les enfants à la maison… Les aide-ménagères peuvent-elles continuer à travailler ? Ce n’est pas légèrement risqué?", se demande Céline.

D’après la société Daoust, qui emploie des aide-ménagères, "rien ne change". "Les titres-services restent ouverts. A priori, les conditions de travail restent donc les mêmes, tant que nous ne recevons pas de communication de la part du gouvernement", a indiqué une employée de la société. Arnaud Le Grelle, directeur Wallonie-Bruxelles de Federgon, fédération de prestataires, confirme: "Les aide-ménagères n’ont pas été citées, ce matin. Le secteur serait donc considéré comme essentiel". Une situation qui "rassure" la fédération: "Les principes seraient donc les mêmes que pendant le premier confinement. Ça nous rassure, sachant que les aides ménagères effectuent un travail essentiel. Mais on est dans l’attente de toutes les précisions. On a envoyé un message provisoire à nos collaborateurs, les détails suivront".


Les aide-ménagères sont inquiètes: "Nous risquons d'attraper le virus"

Du côté des aide-ménagères, en revanche, c'est l'inquiétude qui prime. Elle se sentent "oubliées" par les autorités. "J’ai une rage interne. Je suis aide-ménagère, je ne suis pas encore vaccinée et la plupart de mes clients sont en télétravail et les enfants seront présents. Si je refuse, je perds mon travail et si moi-même je laisse mes enfants chez les grands-parents c'est un risque. Que du mépris, c’est honteux", s’insurge Valentina via le bouton orange Alertez-nous.

"Je vois entre 17 à 20 personnes par semaine et on va se retrouver avec encore plus de monde dans les familles car beaucoup de clients vont s’occuper de leurs petits-enfants. Beaucoup de clients ne respectent pas les mesures, ne mettent pas de masque et ne disent pas s’ils sont en quarantaines ou malades", assure une aide-ménagère, sans dévoiler son prénom.

"Je suis aide-ménagère et encore une fois oubliée. Nous allons travailler dans des familles sans distance et bien souvent en remplacement. Nous risquons aussi de l’attraper et de le partager", s’inquiète Mandy.

Début mars, les travailleuses et les travailleurs du secteur du nettoyage (environ 140.000 en Belgique, dont 98% de femmes) avaient déjà exprimé leurs inquiétudes concernant leurs conditions de travail en pleine crise sanitaire. Une centaine d’aide-ménagères ont rencontré le ministre fédéral de l’Emploi, Pierre-Yves Demargne, pour lui faire part de leur situation. De nombreux témoignages ont été publiés sur le site internet www.parolesdaidesmenageres.be et rassemblés dans un "livre noir", remis aux différents ministres de l'Emploi.


 

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