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Nos enfants sont les plus mauvais élèves européens en lecture: voici ce que cette école a mis en place pour qu'ils aiment lire

 
 

Nos enfants lisent mal : selon une étude de l'OCDE (l'organisation de coopération et de développement économique), 22% des élèves de 10 ans maitrisent la lecture dans notre pays, alors que la moyenne européenne est de 50%. Les élèves francophones sont même les derniers dans un classement international. Comment expliquer ce retard ? Comment y remédier ?

En 2e primaire à l'école Saint-Joseph de Grâce-Hollogne, Lucile et Diego se débrouillent bien, c'est plutôt la moyenne qui inquiète : les enfants belge francophones sont les moins bons d'Europe, en technique de lecture d'abord. Pointés du doigt par les chercheurs en pédagogie : les maternelles, qui seraient trop ludiques.

"On a une très grosse crainte en maternelle de faire de la primarisation précoce. Mais dès lors, alors, on se prive de faire des activités, par exemple de production écrite, qui pourraient aider vraiment les élèves à comprendre la fonction de l'écrit, explique Patricia Schillings, chargée de cours enseignement/apprentissage du français à l'université de Liège. Et donc pas apprendre à lire avant l'âge, c'est super important."

Deuxième lacune : la compréhension du texte lu. Cette compétence ne figure dans aucun manuel.

"On n'a pas d'outil, en tout cas ils sont peu utilisés dans les classes, pour enseigner la compréhension, ajoute la spécialiste. Donc, passé le cap de la 2e année primaire, on exerce la lecture, on fait beaucoup lire les enfants mais on ne leur enseigne pas, on ne leur montre pas comment faire pour comprendre."


"Ça les calme"

En général, seuls les  enfants des familles favorisées rattrapent ces lacunes à la maison. Dans cette école où s'est rendu notre journaliste ce matin, voyant les enfants bouder les livres leur préférant les écrans, les enseignants ont mis en place des moments de lecture, deux fois par semaine, en silence.

"Certains enfants, souvent plus excités et moins 'scolaires' plongent dans cette activité en fait. Ça leur plait, ça les calme et ils aiment ce genre d'activité", explique Aurélie Spineux, institutrice à l'Institut Saint-Joseph de Grâce-Hollogne.

À ces séances de lecture, il faut ajouter la venue, tous les 15 jours, d'une institutrice chargée d'animer un atelier bibliothèque, pour par exemple, apprendre à lire entre les lignes. Toutes ces initiatives ne sont pas prévues par le programme officiel, mais avec le pacte d'Excellence, ça devrait changer. Un de ses objectifs est d'améliorer la capacité de lecture des jeunes francophones.


 

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