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Mélanger des enfants de l'enseignement spécialisé aux classes ordinaires: la mesure du pacte d'excellence qui inquiète les enseignants

 
 

Le pacte d'excellence prévoir de plus en plus de classes d'inclusion, visant à intégrer les élèves de l'enseignement spécial dans des classes ordinaires. Cela fait naître certaines inquiétudes du côté des enseignants.

Quelles seront les conséquences du Pacte d'Excellence pour l'enseignement spécialisé? L'idée du pacte est de décloisonner les enseignements ordinaire et spécialisé. Pour cela, la volonté est de favoriser l'inclusion ou le maintien de certains élèves aux besoins spécifiques dans l'enseignement ordinaire.

Cela se fera via des classes inclusives. Deux existent déjà et huit autres seront créées en fédération Wallonie Bruxelles. Il s'agit d'intégrer une classe du spécialisé dans une école ordinaire.

D'autres part, certains élèves habituellement dirigés vers le spécialisé vont être intégrés dans des écoles ordinaires par le biais d'aménagements raisonnables. Chaque élève doit pouvoir trouver la meilleure place pour évoluer au mieux.


Des classes hétérogènes

Dans la mise en pratique de ce pacte, certains s'inquiètent… Notamment de se retrouver dans l'ordinaire avec des classes très hétérogènes. Par exemple avec des enfants qui présenteraient des troubles d'ordre différent: dyslexie, arriération mentale et autres.

Pour y faire face, le pacte prévoit des mesures d'accompagnement,  et notamment la création de pôles territoriaux dont la mission sera d'aider à ce que l'intégration de ces élèves se passe le mieux possible.

Certains s'inquiètent aussi de la mise en application de cette mesure qui débutera dans 2 ans, mais la ministre de l'enseignement rassure : il s'agira d'une mise en application progressive.


Pas question de discréditer l'enseignement spécialisé

Les enseignants craignent également que certains de ces enfants, même accompagnés, puissent avoir du mal à évoluer au mieux au sein d'une structure ordinaire. Mais en principe, les enfants qui ont vraiment besoin de l'enseignement spécialisé y resteront. Marie-Martine Schyns assure qu'il n'est pas question de remettre en cause l'enseignement spécialisé qui est de qualité.

Les élèves qui pourraient être orientés vers l'ordinaire plutôt que le spécialisé sont des enfants atteints d'arriérations mentales légères, de troubles du comportement, et ceux qui souffrent de troubles de l'apprentissage tels que la dyslexie ou la dyscalculie.

La proportion d'élèves inscrit dans le spécialisé par rapport aux élèves de l'ordinaire est passé de 3,8 % en 2004 à environ 5% en 2014. Un des objectifs du pacte est de revenir au pourcentage d'inscrits dans l'enseignement spécialisé de 2004.


660 emplois menacés? 

Les syndicats s'inquiètent enfin pour quelques 660 équivalents temps plein qui pourraient être impactés par la mesure. Chaque emploi sera toutefois préservé soit par un retour dans l'ordinaire, soit pour participer aux mesures d'accompagnement nécessaires pour intégrer dans l'ordinaire les enfants à besoin spécifique. 


 

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