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Virus d'automne, rentrée scolaire, tests de dépistage: inquiets, les médecins sont submergés d'appels

 
CORONAVIRUS
 

La rentrée des classes et la météo automnale riment souvent avec le retour d'une flopée de virus respiratoires. Si d'ordinaire, il n'y aurait pas de quoi en faire une montagne ; avec la crise sanitaire du coronavirus, les demandes de consultations auprès des pédiatres et médecins généralistes se multiplient. Certains praticiens redoutent d'ailleurs une charge de travail encore plus élevée à l'approche de l'hiver et de la prolifération de toutes sortes de maladies.

Dans un centre d’appels de Charleroi, qui gère les agendas de plus de 80 médecins en Wallonie, le téléphone ne cesse de sonner depuis le mois de mars. Les secrétaires médicales doivent gérer 30.000 appels par mois. Le responsable a d’ailleurs dû engager 4 personnes supplémentaires au mois d’août.

"Il y a eu une explosion des appels après les vacances pour les demandes de test. Des gens qui revenaient de zone rouge ou orange. Puis la rentrée maintenant, qui a un impact énorme car les enfants reviennent assez régulièrement avec de la toux ou des maux de gorge. L'école écarte et ça revient vers les médecins généralistes", explique Vincent Sancinito, administrateur du télésecrétariat médical Spitup.

La surcharge de travail est en effet énorme. Difficile d’ailleurs d’interviewer le docteur Geurinckx, sans cesse dérangé par des appels. Pour faire face à cette situation, le docteur a dû revoir ses horaires. Il travaille 2 à 3h de plus chaque jour.

Deux fois du temps pour rien

"Je dois voir des gens pour des rhumes, mais il faut aussi les voir pour les certificats d'incapacité de suivre les cours, parfois faire un frottis alors que c'est douteux. Ensuite, il faut les revoir pour leur dire qu'ils sont guéris et qu'ils peuvent reprendre les cours. Cela fait deux consultations, deux fois du temps pour rien", indique Fabrice Geurinckx, un médecin généraliste.

Et avec l’épidémie de grippe qui doit bientôt arriver, le monde médical craint le pire.

"Nous médecins, nous sommes inquiets de ce qui va arriver. Il est urgent de réorganiser tout ça avant que ces épidémies arrivent. D'autant plus qu'il y a plus de gens qui demandent à être vacciné contre la grippe que d'habitude. Cela rajoute de la paperasse qui vient encore complexifier les choses", ajoute Philippe Devos, le président du syndicat belge des médecins (Absym).

Pour l’Asbym, il essentiel que le gouvernement de simplifier et accélérer les procédures afin d’alléger le travail des médecins généralistes pour leur permettre de prendre en charge correctement tous leurs patients.


 

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