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L'Université de Liège attaque l'Etat en justice: ses analyses scientifiques faites lors d'enquêtes judiciaires ne sont pas payées

 
 

Lors d'enquêtes judiciaires, les traces ADN et autres analyses de la police scientifique sont primordiales pour résoudre des énigmes. Pourtant, l'Etat tarde à payer les laboratoires qui s'en chargent. L'Université de Liège attaque l'Etat belge en justice.

Le travail des médecins légistes est indispensable à l’enquête. Tout le monde connaît ces autopsies réalisées sur des corps pour découvrir l’auteur d’un meurtre. Ce travail a évidemment un coût mais chaque année depuis 2002 au moins, la justice décide de ne pas payer certaines factures.

"Quand ils n'ont plus de budget pour l'année, ils ne peuvent plus. Donc tout ce que l'on fait en plus n'est jamais payé. On le sait depuis toujours mais y'a un moment où ce n'est plus viable !", s'exclame  Philippe Boxho, directeur de l'institut médico-légal à l'Université de Liège.


"Nous ne sommes pas payés"

La dette est évaluée à plus d’un million d’euros. L’État, mauvais payeur, ne paye plus ses propres frais de justice. C'est pour cette raison que l’institut de médecine légale, qui travaille pour l’Université de Liège, a décidé de déposer plainte. "Il s'agit de créances qui ne sont absolument pas contestées. Ce sont des prestations qui ont été utilisées par les différents Parquets, des analyses ADN réalisées à la satisfaction générale mais nous ne sommes pas payés", regrette Anne Gérin, directrice financière de l'Université de Liège. 

Le laboratoire d’analyses criminalistiques d’ADN de Liège a bien failli disparaître. Pour survivre, il a fallu comprimer les coûts et licencier une partie du personnel. Car en plus des retards de paiements, la Justice a diminué par deux les remboursements des analyses.


 

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