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Marian fustige la concurrence déloyale des écoles qui vendent des chrysanthèmes à la Toussaint: "Elles prennent notre gagne-pain"

Marian fustige la concurrence déloyale des écoles qui vendent des chrysanthèmes à la Toussaint
 
 

C’est devenu une tradition dans beaucoup d’écoles. A l’approche de la Toussaint, beaucoup d’élèves vendent des chrysanthèmes pour récolter de l’argent pour leur classe. Une initiative qui ne fait pas les affaires des fleuristes. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à parler de "concurrence déloyale".

La devanture du fleuriste "Myosotis", à Frasnes-lez-Anvaing, a bien changé en cinq ans. Le trottoir est loin d’être fleuri avec les couleurs de Toussaint.

"Avant c’était rempli de "pomponettes" mais depuis quelques années, les écoles en vendent également. On parle de milliers de chrysanthèmes", dénonce le fleuriste Marian Clement.

Ce fleuriste aurait perdu 80% de ses ventes de chrysanthèmes. Aujourd’hui, il ne fait plus de stock et travaille uniquement sur commande.

"On ressent carrément une concurrence déloyale car, on paye nos taxes et là, des gens qui, je suppose, ne payent pas de taxe, prennent tout notre gagne-pain."

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Dans une école de Frasnes-lez-Anvaing, 450 chrysanthèmes ont été vendues pour la Toussaint. 1 euro par plante revient aux enfants.

"Une classe de neige, c’est 500 euros donc demander ça aux parents, c’est énorme", explique Pascaline Defontaine, la directrice de l’école du Verger. "En proposant des opérations, ça devient plus abordable et ça permet à tous les enfants de participer."

L’école achète les chrysanthèmes à un producteur local. L’opération est devenue nécessaire pour les sorties extra-scolaires.

"Ce n’est pas rien qu’à la Toussaint. Le 1er mai, des gens vendent du muguet. A la nouvelle année, d’autres vendent des jacinthes. C’est tout le temps", ajoute Marian Clement.

"Je comprends mais à partir du moment où on doit financer des gros projets et qu’on n’a pas énormément de moyens, on se débrouille. On vend aussi des biscuits", répond Pascaline Defontaine, la directrice de l’école du Verger

Face à ces changements, le fleuriste pense ne plus vendre de chrysanthèmes et faire l’impasse sur la Toussaint. 


 

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