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Malgré ses promesses, Twitter ne protège pas assez les femmes en ligne, dénonce Amnesty

Malgré ses promesses, Twitter ne protège pas assez les femmes en ligne, dénonce Amnesty
 
 

(Belga) Malgré les promesses du réseau social, Twitter ne protège pas assez les femmes contre les violences et abus en ligne, dénonce mardi Amnesty International. L'ONG de défense des droits humains déplore notamment le manque de transparence de l'entreprise, ce qui entrave l'évaluation de l'ampleur du problème.

En 2018, Amnesty publiait un rapport alertant sur les violences subies par les femmes sur Twitter, des abus persistants qui "sapent leur droit de s'exprimer équitablement, librement et sans crainte". Ces violences touchent "de manière disproportionnée" les femmes issues de minorités ethniques et religieuses, de castes marginalisées, les lesbiennes, bisexuelles ou transgenres, les personnes non-binaires et les femmes souffrant de handicaps. Amnesty avait émis 10 recommandations, dont seule une a depuis été pleinement appliquée, déplore l'ONG mardi. L'organisation dénonce avant tout le manque de transparence du réseau social, qui "ne fournit toujours pas de données ventilées par pays sur les signalements d'abus par les utilisatrices, ou sur le nombre d'utilisatrices qui signalent des types spécifiques de propos injurieux, comme des insultes fondées sur le genre ou l'origine ethnique". Amnesty regrette aussi la réticence à fournir des informations comme le nombre de modérateurs employés par Twitter. "La plateforme de réseaux sociaux doit se montrer plus transparente sur la manière dont elle conçoit et met en place des processus automatisés pour identifier les abus en ligne contre les femmes", plaide l'ONG. Celle-ci salue toutefois des progrès, par exemple au niveau de la procédure de recours ou les efforts entrepris par Twitter pour "faire mieux connaître aux utilisateurs et utilisatrices les fonctionnalités concernant la vie privée et la sécurité, et leur faire prendre conscience des dégâts que causent ces violences". Le réseau social a reconnu, auprès d'Amnesty, qu'il devait "faire davantage" et a mis en exergue qu'il apportait une "réponse plus préventive aux abus en ligne" grâce à sa modération humaine et technologique. Twitter a toutefois exclu de publier des données ventilées par pays ou région, car "cela pourrait se prêter à une mauvaise interprétation et donner une impression trompeuse du problème". Une justification balayée par Amnesty International qui souligne que "ses responsabilités en termes de droits humains lui imposent de faire preuve de transparence quant à la manière dont elle gère les signalements de violences et d'abus". (Belga)


 

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