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Malgré l'obligation, tous les Belges ne stérilisent pas leur chat: "Dire que la stérilisation est chère est un faux problème"

Malgré l'obligation, tous les Belges ne stérilisent pas leur chat: "Dire que la stérilisation est chère est un faux problème"
 
 

La stérilisation des chats, bien qu'obligatoire, ne semble pas encore être une priorité pour les Belges. Le coût de l'opération est souvent avancé pour argumenter l'inaction. Pourtant, par rapport au coût "global" d'un chat pour ses propriétaires, une stérilisation n'est pas particulièrement onéreuse.

La stérilisation des chats est devenue obligatoire en Belgique. A cause de la surpopulation, on estime à 10.000 le nombre d'individus euthanasiés chaque année dans notre pays. A cet égard, le Groupe d'action dans l'intérêt des animaux (Gaia) mène cet été diverses actions pour sensibiliser la population, mais aussi dans le but de faire passer le taux de la TVA sur les stérilisations de 21% à 6%. Car le prix de cette intervention peut freiner certains propriétaires de chat, malgré l'obligation légale de la réaliser.


Mais au fait, que coûte une stérilisation ?

"Les tarifs des actes vétérinaires sont libres. Les barèmes minimum et maximum sont interdits par l’Europe. Toutefois, les enquêtes réalisées par l’UPV (Union Professionnelle Vétérinaire) donnent une fourchette qui va de 120 à 200 euros pour les femelles et de 70 à 90 euros pour les mâles", nous a indiqué Stéphane Degallaix, président de l'UPV.


Existe-t-il un système similaire à celui des médecins conventionnés pour les vétérinaires ou des structures offrant des tarifs moins élevés ?

"Non cela n’existe pas. Il faut aussi arrêter de toujours vouloir des tarifs moins élevés. Les vétérinaires sont la deuxième profession libérale la moins bien rémunérée en Belgique avec les architectes. La stérilisation n’est pas un acte cher au vu de ce que cela implique: prise en charge de l’animal avant et surtout après la chirurgie, la chirurgie en elle-même avec les monitoring de surveillance de l’anesthésie, car il faut savoir que les chats sont plus à risque que les chiens", a précisé Stéphance Degallaix.


Le coût: un "faux problème"

Enfin, plus inquiétant, le président de l'UPV affirme que l'obligation légale de stériliser les chats n'a pas encore eu de réel impact dans les faits. "Il n’y a pas eu d’augmentation substantielle des stérilisations au sein de nos structures. Nous pensons qu’il s’agit d’un problème de conscientisation, comme quand on a commencé à faire le tri de nos déchets: il a fallu que la population se rende compte de l’impact sur l’environnement. A partir de ce moment, tout s’est accéléré".

Et en ce qui concerne les coûts, le président de l'UPV relativise et estime qu'il s'agit d'un faux problème. "Il faut savoir qu’un chat mange pour environ 1 euro par jour, soit minimum 360 euros par an, 4320 euros sur 12 ans d’âge moyen, sans compter les litières, les jeux, les arbres à chats,…. Donc dire que la stérilisation est chère et que c’est pour cela que les gens ne le font pas est un faux problème", conclut-il.


 

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