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Un lien entre le député inculpé d'assassinat relâché et le manque de moyens de la justice? "J'invite le ministre à ma place!"

 
 

Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles, dénonce le manque de moyens accordés à la justice belge. Selon lui, les difficultés auxquelles est confrontée la justice aujourd'hui peuvent en partie expliquer la libération de Christian Van Eyken pour vice de procédure.

Jeudi dernier, le député Christian Van Eyken, sous mandat d'arrêt pour assassinat, avait été libéré suite à une erreur commise par la justice. Le mandat d'arrêt n'avait pas été signé par le juge. Puisqu'aucun titre légal ne justifiait sa détention, le député a pu sortir de la prison Saint-Gilles, où il était incarcéré.

Luc Hennard, président du tribunal de première instance de Bruxelles, explique comment une telle faute a pu être commise: "Ici, ce qui s'est sans doute produit, il s'agit d'une fraction de seconde de distraction et ca peut arriver ; et le greffier qui assiste le juge d'instruction a sans doute été lui aussi à un moment distrait et voilà les conséquences".


"C'est enfin une bonne décision"

Une erreur que Luc Hennart attribue notamment au manque de moyens accordés à la justice belge: "Il nous manque 60 personnes. Je veux bien que l'on me dise qu'il y a un problème de management mais j'invite notamment le ministre de la Justice à venir à ma place et à organiser un tribunal avec de tels moyens".

Suite à ces critiques, le ministre de la Justice, Koen Geens, a annoncé vouloir demander au Conseil supérieur de la Justice de procéder à un audit du tribunal francophone de première instance de Bruxelles. Pour Luc Hennart, "c'est enfin une bonne décision. Si demain, le Conseil supérieur de la Justice fait un audit du tribunal, la discussion sera close".


 

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