En ce moment
 
 

Les syndicats menacent de 5 jours de grève pour en finir avec "des trains en retard, des trains sales, des trains qui ne sont plus entretenus faute de personnel"

Les syndicats menacent de 5 jours de grève pour en finir avec "des trains en retard, des trains sales, des trains qui ne sont plus entretenus faute de personnel"
 
 

Michel Abdissi, le président de la CGSP-Cheminots, était l'invité de Bel RTL ce matin. Il répondait aux questions de Martin Buxant. 

Martin Buxant: Expliquez-nous pourquoi 5 jours de grève potentiels à la SNCB, le mois prochain ?

Michel Abdissi: Eh bien tout simplement parce que nous avons essuyé une réponse négative de la direction lors du dernier comité de pilotage. Donc on nous a clairement dit que les négociations étaient terminées au niveau du protocole d'accord, qu'il n'y avait plus de possibilité véritablement d'aller plus loin. Donc nous avons estimé que l'attaque était d'une telle hauteur que nous avons répliqué par ce type de préavis.


Ah, ça n'était plus arrivé depuis 30 ans, 5 jours de grève potentiels en un mois. Pareille situation depuis 1986, ça veut dire que la situation est grave pour vous ?

Tout à fait, on se retrouve quasiment dans la même situation que voici 30 ans. Donc à l'époque il manquait énormément d'emplois. Je dirais c'est quasiment un copié-collé, de ce qui existait en 86.


Qu'attendez-vous de la direction pour lever les deux préavis de grève ?

Eh bien c'est bien simple, c'est une négociation tout d'abord, une véritable concertation sociale. Et donc je précise que quand on dépose un préavis de grève, ce n'est pas pour ça qu'on va faire la grève. C'est justement pour, de nouveau, renouer le contact avec la direction. Mais hélas, avant-hier, nous avons à nouveau essuyé un refus de la direction de continuer les négociations, parce que notre prochaine rencontre est programmée fin janvier, vous vous rendez compte ?


Le préavis de grève, c'est un bâton quand même. Il y a le bâton et la carotte, vous c'est le bâton que vous maniez ?

C'est le bâton, tout à fait.


Mais vous allez être impopulaires chez les usagers, vous vous en rendez compte ?

On s'en rend bien compte mais je pense que les usagers doivent carrément se rendre compte qu'on est en train de se battre pour l'emploi. Et se battre pour l'emploi c'est permettre demain, de garder un service public de qualité, c'est la raison pour laquelle les cheminots vont se battre demain.


Ce que vous voulez dire c'est que le service public est en danger à la SNCB ?

Oh, on le constate tous les jours, des trains en retard, des trains sales, des trains qui ne sont plus entretenus, tout ça faute de personnel. Et donc ce que nous demandons à la direction, c'est d'engager suffisamment de cheminots. Nous allons perdre sur trois ou quatre ans plus ou moins 6000 cheminots. Donc nous ne serons plus en capacité de relever les défis de demain.


 

Vos commentaires