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Les supermarchés 'hard-discount', la bonne solution en temps de crise ? "Ce sont des magasins nécessaires à l'heure actuelle"

Les supermarchés 'hard-discount', la bonne solution en temps de crise ? "Ce sont des magasins nécessaires à l'heure actuelle"
 
 

Face à l'inflation, de plus en plus de Belges décident de faire leurs courses dans ce qu'on appelle des "hard-discount": des magasins qui commercialisent des produits, à bas prix. Mais est-ce, vraiment, la bonne solution pour faire des économies et lutter contre la crise?

"Avec ma petite pension de 1.800 euros, nous ne sommes même pas fin du mois que je me demande si j'arriverais à boucler le mois d'avril avant mon prochain paiement", s'interroge Michel dans un magasin d'Auvelais, province de Namur. Comme beaucoup d'autres clients, Michel n'a plus vraiment le choix. Il doit désormais faire ses courses dans un magasin bon marché.

Avec la crise économique actuelle, les clients sont nombreux à se tourner vers ces 'hard-discount.' En Belgique, deux marques sont considérées comme telles : Aldi et Lidl. Aucune des deux enseignes n'a souhaité confirmer une éventuelle hausse ou répondre à nos questions.

Ce sont des magasins nécessaires à l'heure actuelle

Mais dans les rayons, les clients sont bel et bien nombreux. "Là, je me retourne vers les Lidl et Aldi, au plus intéressant. Penser à son portefeuille, à sa bourse", lâche une consommatrice. Un couple poursuit: "On doit regarder notre budget. On regarde plusieurs magasins. C'est malheureux. On ne sait plus faire nos courses comme avant dans un seul magasin." Une client de passage ébruite à notre micro: "Ce sont des magasins nécessaires à l'heure actuelle. "

Mais, est-ce le bon plan pour faire face à la crise économique ? Les prix sont-ils toujours les plus bas? Pas spécialement. Ces 'hard-discount' n'en sont plus vraiment.
Pierre-Alexandre Billiet, responsable de Gondola, magazine spécialisée dans l'alimentaire : "A la base, ils étaient capables d'offrir des prix bas aux consommateurs essentiellement car ils offraient des produits de base : de l'eau, du beurre, des œufs, de la farine, etc. Ces produits étaient achetés en très grande quantité à travers l'Europe. C'était vraiment un modèle excessivement simple avec des magasins austères. Il y avait juste de l'électricité et du chauffage et cela se limitait à ça."

Un repositionnement obligatoire ?

Aujourd'hui, ces magasins ont changé leur identité et leur façon de faire. Cela se remarque notamment dans l'évolution des infrastructures entre le début des années 2000 et aujourd'hui. Mais aussi dans les rayons où plus de marques sont présentes et où les prix sont alignés sur les autres supermarchés. Mais vu la crise actuelle, ces magasins risquent de devoir retrouver leur modèle d'avant: " Le hard-discount va devoir retrouver un équilibre. Parce qu'ayant affaire à des produits de plus en plus chers mais à l'origine ayant dans son ADN des produits de base très bon marché, hard-discount va devoir retrouver un équilibre dans son offre."

En attendant, la meilleure solution selon cet économiste, c'est de fonctionner selon les promotions, peu importe le magasin.


 

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