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Les matériaux de construction écologiques sont de plus en plus innovants... mais toujours trop chers

Les matériaux de construction écologiques sont de plus en plus innovants... mais toujours trop chers
©RTL INFO
 
 

Le salon Batibouw a ouvert ses portes au public ce week-end. L’occasion pour les candidats bâtisseurs ou ceux qui rénovent, d’investir dans les énergies renouvelables et les matériaux durables. Beaucoup s’y intéressent mais peu le font vraiment, surtout à cause du coût, jugé encore trop élevé.

Le Belge a une brique dans le ventre, ce n’est pas nouveau. Mais cette brique est de plus en plus verte. Un belge sur 2 se dit prêt à construire ou à rénover avec un objectif plus écologique et plus respectueux de l’environnement.

"On sent effectivement un frémissement, une ouverture d’esprit de plus en plus grande vis-à-vis de ces matériaux écologiques", dit Philippe Meilleur, président de l’Ordre des Architectes. "Dans mon cas personnel, je constate que certains matériaux comme le béton de chaux, le chanvre, qui sont en partie issus de la filière wallonne, rencontrent de plus en plus de succès".

Des matériaux plus écologiques, il en existe de nombreux. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment le chanvre. Cette variété de plante utilisée pour la construction est naturelle, stocke le CO2 et est surtout recyclable.


Des matériaux biodégradables 100% naturels

Jean-Baptiste de Mahieu, administrateur délégué chez IsoHemp, qui produit des blocs de chanvre. "C’est un mélange de chaux et de chanvre. C’est un matériau qui est 100% naturel, d’une production très peu énergivore. C’est aussi un produit qui permet de construire et d’isoler en même temps. Après 50 ans, si on démonte la maison, on peut l’épandre dans les champs, il va servir dans les cultures".


Pour 2 Belges sur 3, cela coûte trop cher

Ce qui freine encore le bâtisseur belge, c’est le prix trop élevé des constructions écologiques. Pour 2 Belges sur 3, cela coûte trop cher.

"Les gens sont conscientisés mais je crois qu’ils ne sont pas encore prêts à mesurer le coût que l’écologie peut engendrer", constate Jean-Marc Bergamini, manager ventes chez Thomas & Piron Home. "Quand on touche au portefeuille des gens, malheureusement, ils arrivent à une limite. C’est une belle cause mais je crois que le consommateur belge n’est pas encore prêt à mettre la main au portefeuille".

Au salon Batibouw, deux des trois thématiques de cette édition sont axées sur l’écologie. Et si le consommateur semble déjà conscientisé sur la problématique, il faut encore qu’il saute le pas et s’engage plus concrètement.


 

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