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Les internats impactés par les absences à cause du Covid: gérer la nourriture devient compliqué, des parents réclament un remboursement

 
 

Les fermetures d'écoles et de classes en raison du Covid ont des conséquences sur le fonctionnement des internats. Par exemple, à l'internat Don Bosco de Remouchamps, en région liégeoise, certains élèves doivent rentrer chez eux. Les parents demandent donc des remboursements. Et la gestion des stocks de nourriture devient impossible.

A un étage de l'internat Don Bosco à Remouchamps, les couloirs sont presque déserts et les chambres sont vides. Les élèves qui y dorment sont de moins en moins nombreux. L’une des quatre écoles dont dépend l’internat vient de fermer ses portes. D’une cinquantaine, ils ne sont plus que dix-huit. "Et eux aussi ne comprennent pas spécialement pourquoi ceux des autres écoles sont toujours là et ceux de Saint-Roch par exemple sont absents. Il y a une incompréhension. On ne leur donne pas nécessairement des explications tout le temps même si on essaie de suivre au maximum pour qu’ils puissent comprendre et ne pas être frustrés par les décisions", assure Genghis Cambroisier, directeur de l’internat Don Bosco à Remouchamps.

"Ce matin, il y avait 60% d’absence au réfectoire"

En raison de cette situation, toute l’organisation de l’établissement est chamboulée, notamment au réfectoire. "Ce matin, il y avait 60% d’absence. C’est très vide mais encore une fois on essaie de s’adapter. La nourriture qui n’a pas été consommée le matin sera utilisée à quatre heures. On mettra à disposition", explique le directeur.

Dans les cuisines, une partie des aliments commandés ne sera pas consommée. Il faudra donc les conserver au frais même si les congélateurs se remplissent inexorablement. "C’est compliqué dans le sens où il faut chaque fois recalculer ce que l’on a au congélateur et ce que l’on n’a pas. Parce que si cela se trouve la semaine prochaine ils seront tous là. Il faut donc rectifier les commandes au fur et à mesure", indique Joelle Gregoire, responsable de la cuisine de l’internat.

A partir de 15h30, l’internat peut aussi bénéficier des infrastructures sportives de l’école. Mais tout est également à l’arrêt à ce niveau-là. "Lorsque les jeunes sont au sport et qu’il faut faire des équipes, ils ne savent plus faire des équipes concrètes. On essaie de faire un peu venir des personnes extérieures, des bénévoles qui viennent aider", explique le directeur.

"L'an dernier, on a eu des grosses pertes et l’Etat nous a versé 1.200 euros"

Si certains parents réclament un remboursement, les frais fixes (chauffage, eau et électricité) continuent pourtant d’être payés. "On ne peut pas créer de l’argent là où il n’y en a pas. Ce qui est dommage, c’est de ne pas avoir un peu plus d’aides de l’Etat. Je pense que l’année dernière, si mes souvenirs sont bons, on a eu des grosses pertes et ce que l’Etat nous a versé, c’était 1.200 euros", assure-t-il.

Avec une perte annuelle de 15.000 euros, cet internat libre espère recevoir plus de reconnaissance de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans les prochains jours, des professeurs retraités viendront même donner cours de soutien scolaire.


 

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