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Les étudiants en médecine forcés d'accepter qu'ils n'auront pas forcément un numéro INAMI? "C’est un peu des menaces contre nous"

 
 

Mercredi dernier, les étudiants en médecine ont reçu un courrier envoyé par les Universités. La lettre mentionne qu'il n'est pas sûr qu'ils reçoivent un jour un numéro INAMI pour exercer. Ils sont appelés à accepter cette possibilité pour valider l'inscription. Mathieu Langer et Guillaume Housson-Loge livrent leur reportage pour le RTLINFO 19H.

"On a reçu un mail avec une menace de désinscription de l’Université si on ne rendait pas ce papier signé, donc ça a été un peu un choc, parce que c’est un peu des menaces contre nous, on va devoir se désinscrire de nos études", témoigne Katrin Dewandeleer, étudiante en médecine, au micro de notre journaliste.

En effet, cette étudiante de 5e année de médecine n’en revient toujours pas: mercredi, elle a reçu un message l’invitant à signer un document d’inscription. Dans ce courrier, il est mentionné que l’obtention d’un numéro INAMI n’est pas garantie. Sans signature, l’inscription à son année d’étude ne sera pas prise en compte. "C’est un peu une surprise, surtout que les inscriptions se sont finies maintenant donc en soi, on est vraiment obligés de signer ce papier, donc pour nous, c’est une surprise et on attend des nouvelles pour savoir ce qu’on devra faire".

Pour l’Université Catholique de Louvain, cette demande est inscrite au décret Marcourt, dans lequel il est indiqué que des informations précises doivent être fournies par écrit dès la demande d’inscription. L’association des étudiants soupçonne l’Université de se prémunir de possibles actions en justice. "En fait, on voit que c’est préparer le terrain pour l’éventualité où les étudiants, en fin de cursus, n’auraient pas leur numéro INAMI, donc comme d’habitude dans cette histoire, on trouve ça évidemment scandaleux, dans un contexte de pénurie, de préparer une situation où les étudiants auraient fait, au final, leurs études pour rien", a déclaré Nicolas Pierre, président de l’assemblée générale des étudiants de Louvain.

Si le document n’est pas signé et renvoyé pour le 15 novembre, l’inscription ne serait pas prise en compte : une aberration pour Jean Laurent, avocat. "La seule condition à respecter pour passer dans l’année supérieure, c’est d’avoir 45 crédits. On comprend mal alors pourquoi il faut signer un document supplémentaire pour pouvoir s’inscrire complètement et pouvoir suivre l’ensemble des épreuves".

Les étudiants concernés préparent une réponse avec leurs avocats. Une session d’information avec un juriste est prévue mardi prochain.


 

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