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Coronavirus: l'employeur peut-il vérifier que vous revenez d'une zone rouge et que vous devez aller en quarantaine?

 
 

Les responsables des départements des ressources humaines des entreprises demandent à leurs travailleurs qu’ils préviennent en cas de retour d’une zone orange ou rouge. Pas le choix, il faut avoir confiance en leur bonne foi.

C'est bientôt la rentrée et donc la fin des vacances. Si la plupart des travailleurs sont déjà revenus au boulot, un certain nombre rentrera dans les prochains jours. Comment les entreprises peuvent-elles s'assurer qu'ils ont effectué leurs obligations (quarantaine et test) et qu'ils ne sont pas porteurs du Covid-19 ? "Il faut responsabiliser les travailleurs", selon Kris De Meester, responsable bien-être et sécurité à la FEB, la Fédération des Entreprises de Belgique, qui précise que "l'employeur ne peut pas obliger à se mettre en quarantaine ou se faire tester". La firme ne peut pas non plus "tracer" ses employés. "On compte sur l'honnêteté des gens", dit Geneviève Decoster, responsable des ressources humaines chez Bruyerre.

Certaines entreprises fonctionnent toujours en effectif réduit et espèrent ne pas devoir faire face à trop d'absentéismes à cause de quarantaines liées à des retours de zones rouges.

Chez Thomas&Piron, célèbre entreprise de construction de maisons, on tempère malgré la présence de nombreux ressortissants des pays de l'Est, rentrés chez eux durant les vacances: "Le contexte est un peu plus facile à cadrer, puisqu'on est dans des congés collectifs de 3 semaines ; donc on a pu les aiguiller, les encadrer dans les démarches nécessaires", explique Philippe Callens, Directeur des ressources humaines .

De toute façon, "le testing et le tracing ne sont pas sous la responsabilité du secteur de la construction", confirme Véronique Van der Bruggen, porte-parole Confédération construction. Il existe effectivement déjà des mesures fédérales, énoncées par le Conseil National de Sécurité (retour de pays 'zone rouge' ou 'zone orange'). La Confédération précise d'ailleurs qu'il existe plusieurs systèmes d'enregistrement, dont une banque de données des travailleurs étrangers. Entre-temps, elle a obtenu des services d'inspection qu'ils se montrent compréhensifs, informatifs et surtout qu'ils ne sanctionnent pas.


 

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